Le procès de la fusillade de l’aéroport de Bastia qui avait fait deux morts sur fond de vengeance au sein d’un clan mafieux en 2017 pourra-t-il aller à son terme à la cour d’assises d’Aix-en-Provence ? Après la grève des agents pénitentiaires consécutive au meurtre de deux d’entre eux lors de l’attaque d’un fourgon dans l’Eure pour libérer Mohamed Amra qui a interrompu l’audience pendant une semaine, les 20 avocats des 14 accusés détenus ont collectivement quitté le procès ce mardi, récusés par leurs clients.

Des avocats commis d’office en substitution

Cette action est une protestation contre le refus de la demande de renvoi qu’ils avaient déposée, jugeant que l’interruption d’une semaine qui a perturbé le calendrier ne permet plus une défense correcte, rapportent France 3 et Le Monde. En cause, notamment, l’avancée du témoignage de deux policiers, dont la déposition est estimée impossible à décaler du fait de leur mobilisation prévue sur les JO de Paris 2024.

Après cette « démission » collective, la bâtonnière d’Aix-en-Provence a nommé des avocats commis d’office qui n’ont aucune connaissance du dossier. Ces derniers devraient formuler une nouvelle demande de renvoi ce jeudi, lors de la reprise des débats, alors que ce mercredi leur avait été libéré pour travailler un minimum leur défense.