Mort d’Adama Traoré : La justice confirme le non-lieu des gendarmes
confirmation•La cour d’appel de Paris a décidé de suivre la décision des juges enquêteurs prononcée en août dernier. La famille du jeune homme va aller en cassation20 Minutes avec AFP
La famille d’Adama Traoré redoutait cette décision. La cour d’appel de Paris a confirmé ce jeudi le non-lieu visant les gendarmes qui avaient interpellé Adama Traoré, ce jeune homme mort en juillet 2016 dans le Val-d’Oise à l’issue d’une course poursuite, a-t-on appris auprès des avocats des parties. Les juges d’instruction avaient prononcé fin août 2023 un non-lieu en faveur des trois gendarmes auteurs de l’interpellation. Pas forcément une surprise dans la mesure où ces derniers n’avaient pas été mis en examen au cours de l’enquête.
Cette nouvelle décision « déshonore l’institution judiciaire », a immédiatement commenté ce jeudi Me Yassine Bouzrou, qui défend la famille de la victime dans cette affaire devenue emblématique des accusations de violences et de racisme reprochées aux forces de l’ordre. Presqu’aussitôt, la famille d’Adama Traoré a fait savoir qu’elle se pourvoit en cassation.
Des violences urbaines avaient éclaté
Adama Traoré est mort le 19 juillet 2016 dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) au terme d’une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37 °C. Il avait été interpellé lors d’une opération qui visait son frère Bagui, suspecté d’extorsion de fonds.
Comme pour Nahel, tué à Nanterre le 27 juin par un tir policier, l’annonce de sa mort avait suscité plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines, d’une intensité toutefois nettement moindre.
Depuis, emmenés par sa grande sœur Assa Traoré, militante, les proches du jeune homme accusent les militaires d’avoir causé sa mort et ont fait de son décès un symbole des violences policières et du racisme.