pas cher payéLa justice allemande condamne un dirigeant de l’extrême droite

Allemagne : Un représentant de l’extrême droite condamné à payer une amende pour l’utilisation d’un slogan nazi

pas cher payéBjörn Höcke, chef de file de l’AfD, un parti d’extrême droite allemand risquait de la prison avec sursis
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Mardi, la justice allemande a condamné Björn Höcke, une des figures les plus radicales du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), à une amende de 13.000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi, alors que le parquet avait requis une peine de prison de six mois avec sursis à son encontre.

Les faits se sont déroulés lors d’un meeting, qui s’est tenu à Merseburg dans l’est de l’Allemagne en 2021. Le député du parlement régional de Thuringe, avait délibérément lancé « Alles für Deutschland » (« Tout pour l’Allemagne »), un slogan du parti nazi. Il s’agissait aussi de la devise des SA, la formation paramilitaire du parti nazi. En Allemagne, la loi interdit formellement l’usage de tous slogans nazis ou l’exhibition de symboles faisant référence au IIIe Reich.

Un parti coutumier du fait

Lors de son procès, Björn Höcke a soutenu qu’il ne connaissait pas l’origine nazie de cette phrase. Un argument qui n’a pas été du goût de Jan Stegel, le juge en charge de l’affaire. Selon lui, l’accusé le savait parfaitement. « Björn Höcke est un homme éloquent et intelligent, qui a étudié l’histoire et sait ce qu’il dit », a déclaré Jan Stengel. Le juge a notamment rappelé que d’autres membres de l’AfD avaient déjà été dans le collimateur de la justice en raison de ce même slogan « Tout pour l’Allemagne ». Le parti l’avait notamment écrit sur des affiches électorales.

Malgré cette condamnation, le député passe à travers les mailles du filet et pourra poursuivre sa carrière politique. En effet, s’il l’avait condamné à au moins 6 mois de prison, le tribunal aurait pu lui retirer son droit de vote et la possibilité d’être élu.

Hormis ce procès, Björn Höcke aurait aussi dû être jugé pour un second chef d’accusation. Dans un autre meeting, en décembre dernier, il est accusé d’avoir crié « Tout pour… » et incité le public à répondre « Allemagne ». Le tribunal a finalement décidé de séparer les procédures, car la défense n’avait pas eu suffisamment de temps pour se préparer.