Difficile de ne pas y voir une forme de sadisme de la part de cet ancien légionnaire. La victime, un homme de 39 ans, souffre de blessures infligées au couteau afin de lui élargir le sourire. Des blessures très profondes qui remontaient jusqu’aux oreilles et laissaient voir ses dents. Les faits ont eu lieu le 29 novembre 2021 à Bayonne, lors d’une soirée où les deux hommes étaient alcoolisés.

Ce jeudi, l’accusé, un homme de 48 ans, a été condamné par la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques (Pau) à huit ans de prison pour « acte de torture et de barbarie ».

Des souvenirs flous de la soirée

Les deux hommes, d’origine polonaise, se connaissaient peu et le soir des faits, l’accusé venait de lui donner des meubles avant de l’inviter à partager des bières et du vin. On ne sait pas trop comment les choses ont dégénéré puisque ni l’un ni l’autre ne gardent aujourd’hui des souvenirs précis de la soirée.

Il relativise son acte, parlant « d’égratignure »

La victime, désocialisée, se terre depuis chez elle et a même confié aux enquêteurs qu’elle aurait préféré perdre la vie plutôt que de devoir vivre avec de telles mutilations. L’accusé se dit traumatisé par l’horreur des conflits du Kosovo, du Tchad et de la Côte d’Ivoire qu’il a vécus de près dans sa carrière militaire. Il a également confié être dans l’incapacité d’analyser son comportement ce soir-là. Pendant l’enquête, il avait relativisé son acte, parlant « d’égratignure ». A l’audience, il s’est déclaré « innocent », sans convaincre ses juges.