procèsL'avocat du MHSC réclame plus de 500.000 euros au lanceur de pétard

Montpellier-Clermont : L'avocat du MHSC réclame plus de 500.000 euros au lanceur de pétard

procèsL’homme suspecté d’avoir lancé un pétard lors du match Montpellier – Clermont et celui soupçonné de lui avoir fourni étaient jugés ce jeudi
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • L’homme suspecté d’avoir lancé un pétard sur la pelouse de la Mosson lors du match Montpellier – Clermont et celui soupçonné de lui avoir fourni étaient jugés ce jeudi.
  • Le procureur a réclamé de la prison avec sursis pour l’un et des travaux d’intérêts généraux pour le second. Les avocats du MHSC et de Clermont ont demandé de forts dédommagements.
  • Le jugement a été mis en délibéré au 16 mai.

Le procureur de la République de Montpellier a réclamé six mois avec sursis pour le supporteur suspecté d’avoir lancé un pétard sur la pelouse du match Montpellier – Clermont. Il a réclamé à l’encontre du second supporteur, suspecté de lui avoir fourni le pétard, une peine de deux cents heures de travaux d’intérêt généraux. Il a assorti pour l'un et l’autre une interdiction de trois ans de stade et l’obligation de pointer à la mi-temps de chaque match du MHSC.

Le 8 octobre 2023, le match de foot de L1 opposant Montpellier à Clermont avait été définitivement interrompu alors que les Héraultais menaient 4-2 dans le temps additionnel, après qu’un supporteur a lancé un pétard depuis les tribunes. Pétard qui était tombé à moins d’un mètre du gardien de but, Mory Diaw. Le joueur, qui avait rejoint la sélection du Sénégal, s’était vu prescrire une ITT d’un jour pour le choc émotionnel.

Des demandes jugées « indécentes et indignes »

Le gardien de but était partie civile, tout comme les deux clubs concernés, l’UNFP (le syndicat des joueurs) et la Ligue de football professionnelle, organisatrice de l’événement. Le club du MHSC a demandé 514.877 euros de dédommagement aux titres du préjudice financier. Une somme qualifiée d’indécente et d’indigne par l’un des avocats de la défense. Son client, Benjamin G., reconnaît avoir eu un pétard entre les mains pendant le match, un objet qui circulerait régulièrement dans les tribunes les jours de match. Mais pas de l’avoir donné au principal prévenu « Le monde du football est hypocrite. Des stades où il n’y a pas de banderoles, sans tifo, ce sont des stades où il n’y a pas d’ambiance, évoque Anthony Chabert. Ça s’appelle Monaco. Alors on accepte les débordements, mais à condition que ça n’aille pas trop loin. »

« Les faits sont d’une simplicité navrante. Mon client les reconnaît depuis le début, souligne de son côté Michaël Cordier, l’avocat de Rodji O. Elle est navrante, stupide, infantile. Il a jeté ce pétard, mais ce qu’il a fait est complètement l’inverse de ce qu’il souhaitait faire. Il a commencé à célébrer cette victoire avant la fin du match. Il a jeté le pétard dos à la pelouse, il n’a jamais eu l’intention de blesser le gardien de Clermont ». Le prévenu dont le casier judiciaire ne comporte aucune mention est « un garçon sans histoire. Il travaille sans discontinuer, à l’exception de deux mois de chômage, depuis 2018 ».

Le jugement a été mis en délibéré au 16 mai.