Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe Lagardère, a abandonné ce mardi ses mandats exécutifs, dont celui de PDG, après avoir été mis en examen dans le cadre d’investigations sur le financement de dépenses personnelles par ses sociétés, a annoncé l’entreprise dans un communiqué.

« Dans le cadre de sa mise en examen, une mesure provisoire d’interdiction de gérer a été prononcée à l’encontre de M. Arnaud Lagardère, mesure qu’il conteste et contre laquelle il va faire appel, mais qui le contraint néanmoins à se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe », a indiqué Lagardère.

« Achat de vote », « abus de biens sociaux »

Cette mise en examen des chefs de « diffusion d’informations fausses ou trompeuses, achat de vote, abus de biens sociaux et abus de pouvoir et non-dépôt de comptes » est intervenue à la suite d’une journée d’audition par des juges d’instruction financiers.

Sans doute pour rassurer ses actionnaires, le groupe Lagardère précise que « cette mise en examen porte essentiellement sur des faits concernant des sociétés personnelles lui appartenant intégralement et n’impliquant aucune société du groupe Lagardère ». Dans son communiqué, le groupe ajoute que « s’agissant de Lagardère SA, la mise en examen de M. Arnaud Lagardère concerne uniquement des faits datant de 2018 et 2019 ».

En attendant, le groupe annonce une réunion des administrateurs « très prochainement » pour nommer une gouvernance provisoire « en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d’en reprendre la direction effective ».