procèsJugé pour avoir tué de 72 coups de couteau une jeune femme en Charente

Charente : Un homme jugé pour avoir tué une jeune femme de 72 coups de couteau en plein confinement

procèsL’accusé, qui souffre de troubles psychiatriques, n’aurait pas supporté que la victime lui parle de ses relations sexuelles avec ses ex-compagnons, alors même qu’ils n’étaient pas en couple
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il s’est acharné sur sa victime, en lui portant soixante-douze coups de couteau. Les assises de la Charente jugent, à partir de ce lundi, un homme de 25 ans accusé d’avoir tué une jeune femme dont il était épris, sur fond de « frustration » et de troubles psychiatriques.

Les faits se sont déroulés le 19 avril 2020 à Angoulême, en plein confinement anti-Covid. Le mis en cause, qui se trouvait chez la victime ce soir-là, n’aurait pas supporté qu’elle lui parle de ses relations sexuelles avec ses ex-compagnons, alors même qu’ils n’étaient pas en couple.

Il « avait manifestement l’envie de l’avoir comme petite amie. (…) Il y a visiblement une frustration liée à la nature de leur relation », a indiqué son avocat, Me Armand Tanoh. « Mais ce qui est sûr, c’est que c’est un acte extrêmement grave et qu’il regrette », a-t-il ajouté. L’avocat de la famille de la victime, Me Rachid Rahmani, évoque, lui, « un meurtre d’impulsion ».

Tous les deux étaient sous tutelle

L’enquête et l’autopsie ont démontré que le jeune homme avait asséné 72 coups de couteau à cette serveuse de restaurant âgée de 22 ans, essentiellement au niveau du cou et du thorax, après l’avoir frappée à coups de poing et tenté de l’étrangler. Il a ensuite appelé les pompiers et a été interpellé par la police dans la foulée.

L’accusé et la victime étaient tous deux sous tutelle et se connaissaient depuis plusieurs années. Ils s’étaient rencontrés dans un Institut médico-éducatif (IME) de Charente durant leur enfance.

Lui, avait effectué plusieurs séjours en psychiatrie. Mais selon les psychiatres, il était bien responsable de ses actes au moment des faits. Jugé jusqu’à vendredi, jour attendu du verdict, il encourt trente ans de réclusion.