Vosges : Un fan de « Cinquante Nuances de Grey » condamné à 13 ans de prison pour viols
assises•L’accusé a été jugé coupable vendredi à Epinal de viols sur deux anciennes partenaires ainsi que des violences et d'atteintes sexuelles sur une ex-conjointe20 Minutes avec AFP
Le procès, qui s’est conclu vendredi soir, aura duré près de trois semaines. La cour d’assises des Vosges a condamné à treize années de réclusion criminelle un homme de 31 ans pour des viols sur deux anciennes partenaires ainsi que des violences et atteintes sexuelles sur une ex-conjointe. Cet homme, âgé de 31 ans et originaire de l’Ile Maurice, a en outre été condamné à une interdiction du territoire français.
Les faits s'étaient produits entre janvier 2015 et avril 2019 à Golbey, près d'Epinal. L’accusé affirmait s’inspirer dans ses rapports intimes de la saga érotique Cinquante Nuances de Grey dans laquelle le héros du roman, Christian Grey, initie sa partenaire à des relations sexuelles où se mêlent jeux de domination et soumission.
Le parquet n’a pas été suivi
Le parquet d’Epinal avait requis 18 ans de réclusion assortis d’une période de sûreté. « La cour d’assises nous a suivis sur la moitié des victimes puisqu’il a été acquitté pour trois sur six, a déclaré Me Stéphane Giuranna, avocat de l’accusé. On a été également suivis sur la peine : 13 ans, sans période de sûreté. » Le parquet et l’accusé ont dix jours pour faire appel.
Du côté des victimes, dont trois s’étaient constituées parties civiles, les conseils se disent « très satisfaits », tel Me Renaud Gerardin, avocat de l’ex-compagne du trentenaire condamné. Cette dernière « est soulagée d’avoir été reconnue victime. Elle ne dénonçait pas de faits de viol mais des violences et atteintes sexuelles pour lesquels il a été reconnu coupable. »
« Un immense soulagement » pour une victime
« C’est une grande satisfaction de voir que la cour d’assises a indiqué solennellement aujourd’hui qu’aucune pratique sexuelle quelle qu’elle soit ne pouvait rendre le viol concevable », a réagi Me Carine Deschamps, avocate de l’une des trois plaignantes.
Pour la dernière plaignante, qui dénonçait également un viol, cette décision sonne comme « un immense soulagement », a confié son conseil, Me Béatrice Founès. « Tout ce qu’elle voulait c’était être reconnue victime, ne pas se voir déclarée responsable de ce qu’elle avait enduré avec la honte, la culpabilité et la souffrance qui vont avec. »