ça décoiffeLe fils cadet de Jacques Dessange sera jugé pour harcèlement sexuel aggravé

Le fils cadet de Jacques Dessange sera jugé pour harcèlement sexuel aggravé

ça décoiffeBenjamin Dessange, fils cadet du coiffeur mondialement connu Jacques Dessange, décédé en 2020, sera jugé à Paris pour harcèlement sexuel aggravé entre 2012 et 2013 à l’égard d’une ancienne cadre du groupe qui a porté plainte
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un épi sur la tête que porte depuis près d’une dizaine d’années Benjamin Dessange, fils cadet du coiffeur mondialement connu Jacques Dessange, décédé en 2020. Il sera finalement jugé à Paris pour harcèlement sexuel aggravé entre 2012 et 2013 à l’égard d’une ancienne cadre du groupe qui a porté plainte.

L’affaire commence quand une ancienne employée du groupe Dessange, Annabel Talon, porte plainte contre l’héritier du coiffeur des stars, en 2014, puis en 2015. « Cela fait neuf ans que je suis cette procédure, on a frôlé un non-lieu, on a rouvert le dossier, et il a été mis en examen en 2022 », a rappelé l’ancienne employée. « Je suis très, très abîmée, physiquement et émotionnellement. Ma santé en a pris en gros coup. »

« Une attitude déplacée »

De son côté, l’avocat de Benjamin Dessange, Me Richard Koplewicz, n’en démord pas. « On conteste les faits. Cela fait quinze ans que cette personne poursuit Benjamin Dessange de sa haine », a-t-il commenté, auprès de l’AFP.

Annabel Talon, aujourd’hui âgée de 47 ans, avait débuté à 14 ans dans le groupe comme coiffeuse puis en avait gravi les échelons pour devenir directrice commerciale chargée des franchises en 2011. Dans sa plainte, elle accusait Benjamin Dessange, 56 ans aujourd’hui, d’appels téléphoniques malveillants, violences volontaires et harcèlement sexuel, racontant que, à partir de 2011, celui qui était devenu président de Dessange International avait adopté « une attitude déplacée » à son égard. Et ce, pendant deux ans, jusqu’à ce qu’elle quitte le groupe dans le cadre d’une rupture conventionnelle.

« Des SMS à caractère sexuel »

Le 8 avril, un juge d’instruction a ordonné un procès devant le tribunal correctionnel, en s’appuyant notamment sur une cinquantaine de SMS que lui avait envoyés Benjamin Dessange, parfois à caractère sexuel, et de témoignages de l’entourage personnel et professionnel faisant état d’un comportement inadapté envers elle. Le juge a retenu la circonstance aggravante de l’abus d’autorité, en raison du rapport hiérarchique et du droit de regard qu’avait Benjamin Dessange sur le travail de la plaignante.

Notre dossier sur le harcèlement sexuel

Convoqué en 2018, Benjamin Dessange avait nié les faits et affirmé qu’il entretenait une relation sexuelle consentie avec la plaignante, ce que cette dernière conteste. « Elle avait beaucoup de contacts avec mon père et mon père a créé une vendetta », avait déclaré, lors de son interrogatoire en 2022, Benjamin Dessange, qui entretenait depuis 2008 des relations notoirement difficiles avec son père. Une thèse du complot non étayée, selon les conclusions du magistrat instructeur.