Star des plateaux TV au début des années 2000, révélé au grand public grâce à l’émission Popstars, le chorégraphe cannois Bruno Vandelli a rendez-vous ce mercredi après-midi avec la justice. Le danseur, désormais âgé de 62 ans, doit répondre de « corruption de mineur » devant le tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes).

A l’origine de la procédure, une plainte déposée en 2017 par l’un de ses anciens élèves. A l’époque, le stagiaire n’avait que 14 ans, selon les parties civiles. 15 ans, selon la défense. Selon l’accusation, l’adolescent a été mis en scène dans une vidéo à caractère pornographique, où il était en proie aux mains de l’ancien mari de Bruno Vandelli.

« Il a été détruit et brisé par cet enregistrement », relate son avocat Kaltoum Gachi auprès de France Bleu, précisant que son client souhaite que la vidéo soit diffusée lors de l’audience afin de « montrer ce qu’on lui a fait ».

Des échanges privés réciproques ?

Mais du côté de la défense, on évoque une autre version des faits. En 2016, le danseur et son époux seraient « entrés en contact avec le jeune par les réseaux sociaux » avant d'« échanger des vidéos privées à caractère sexuel », appuie auprès de BFM Joseph Cohen Sabban l’avocat de Bruno Vandelli. Mais ne l’aurait jamais rencontré. « Le jeune homme envoie, lui aussi, des vidéos à caractère sexuel. C’est la maman qui a déposé plainte en son nom » après « avoir fouillé dans son téléphone », précise-t-il.

Bruno Vandelli risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et au moins 75.000 euros d’amende. Il est également poursuivi dans une autre affaire par le chorégraphe Yanis Marshall qui l’accuse de l’avoir violé à l’adolescence. Dans un entretien à Nice-Matin le 24 janvier, Bruno Vandelli s’était déclaré avait reconnu une relation avec son ancien élève, qualifiée « d’histoire d’amour » consentie selon lui, laissant entendre qu’elle avait eu lieu quand le jeune danseur avait 16 ans, et lui 44.