accidentUne société condamnée après la mort d’un jardinier au stade de Lorient

Lorient : Peines confirmées pour les dirigeants d’une société après la mort d’un jardinier au Moustoir

accidentYoann Essirard était mort écrasé en manœuvrant une rampe de luminothérapie après une rencontre de football organisée pendant le Covid-19
Camille Allain

C. A.

Tous ceux qui regardaient la rencontre ce soir-là se souviendront de la mine grave des commentateurs. Alors que la rencontre de football entre le FC Lorient et le Stade Rennais venait de se terminer, le stade du Moustoir, quasiment vide en pleine période de Covid-19, avait été le théâtre d’un drame.

Yoann Essirard, qui venait filer un coup de main à la société pour laquelle travaillait son frère, était décédé, écrasé en manipulant une rampe de luminothérapie qui s’était couchée sur lui le 20 décembre 2020. Malgré l’intervention des pompiers sur la pelouse, le jeune papa était décédé, sous les yeux des remplaçants qui effectuaient un décrassage.

Père de trois enfants

Rapidement, la société Sportingsols qui employait le frère du défunt avait été mise en cause pour manquements, comme ses dirigeants. Tous avaient été condamnés en septembre 2021. Mercredi, la cour d’appel de Rennes a confirmé ces peines, même si certaines ont été allégées.

Yoann Essirard était âgé de 36 ans et papa de trois enfants. Passionné de football, il avait accepté d’aider son frère jardinier, en échange d’une accréditation pour ce derby de Ligue 1. A la fin de la rencontre, il avait aidé à manipuler une rampe de luminothérapie utilisée pour soigner le gazon.

Elle avait basculé et l’avait tué. Pourquoi Yoann était-il présent sur la pelouse ? En avait-il le droit ? Avait-il été formé, accompagné ? Ces questions avaient été au cœur du procès en première instance devant le tribunal correctionnel de Lorient. Les mêmes questions sont revenues quand les dirigeants ont fait appel.

Amende de 122.000 euros

Mercredi, la cour d’appel de Rennes a décidé de reconnaître la culpabilité de la société Sportingsols, basée en Vendée et spécialisée dans la conception de terrains sportifs. Comme en première instance, l’entreprise a été condamnée à 122.000 euros d’amende.

Les deux dirigeants condamnés pour homicide involontaire et travail dissimulé ont également été reconnus coupables. La cour d’appel a cependant allégé leur peine pour la ramener à quatre mois de prison avec sursis, contre six en première instance, rapporte France Bleu. Ils écopent de 5.500 euros d’amende.