JusticeA Nîmes, des avocats dénoncent les conditions « indignes » au tribunal

Nîmes : Les avocats en colère dénoncent les conditions « indignes » au tribunal

JusticeLes robes noires réclament davantage de magistrats, notamment pour les affaires familiales
Une vingtaine d’avocats ont dénoncé, mardi, les conditions « indignes » sur les marches du palais de justice de Nîmes.
Une vingtaine d’avocats ont dénoncé, mardi, les conditions « indignes » sur les marches du palais de justice de Nîmes. - J. Diesnis / Agence Maxele Presse
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Une vingtaine d’avocats ont dénoncé, mardi, les conditions « indignes » au tribunal de Nîmes. « La vétusté des lieux ne permet pas d’avoir des salles suffisamment importantes pour que chacun puisse être accueilli dans des conditions dignes. Lors des audiences devant le juge des affaires familiales, les justiciables et les avocats qui les assistent sont amenés à attendre des heures assis à même le sol », a dénoncé la bâtonnière de Nîmes, Khadija Aoudia.

Parmi la vingtaine d’avocats présents sur les marches du palais de justice, figuraient aussi les bâtonniers d’Alès et d’Avignon. Tous réclament davantage de magistrats, notamment pour les affaires familiales. « Sur les deux magistrats en place, l’un est en arrêt maladie, et ça peut se comprendre aisément, reprend Khadija Aoudia. Mais un magistrat en moins, ça amène sur des renvois de six mois. Une période pendant laquelle on ne peut déterminer la garde de l’enfant, ce qui est extrêmement grave ».

« Notre département est particulièrement touché par la délinquance qui sévit sous forme de règlements de comptes. Bien qu’en masse, le contentieux pénal soit inférieur au contentieux civil, il l’absorbe totalement », regrette la bâtonnière de Nîmes. D’ici 2027, 105 postes sont attendus dans le ressort de la cour d’appel de Nîmes qui couvre quatre départements (Gard, Ardèche, Lozère et Vaucluse). Selon les avocats présents sur les marches du palais, aucune n’est en poste à ce jour.