Saint-Etienne : Pour retourner à la caserne, sept pompiers devront se raser la barbe
Quelle barbe•Suspendus pour port de la barbe depuis mi-février, sept pompiers de Saint-Etienne devront se raser s’ils veulent reprendre leur fonction, a décidé la justice20 Minutes avec AFP
Ils ont été rasés de près par la justice. Sept sapeurs-pompiers professionnels de la Loire, qui avaient été suspendus pour port de la barbe depuis mi-février, devront se raser s’ils espèrent reprendre leur fonction, a décidé la justice. Ils n’étaient en effet plus admis pour cette raison depuis trois semaines au sein du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Loire. Les sept hommes avaient déposé une requête en annulation qui a été rejetée jeudi soir par le tribunal administratif de Lyon.
La barbe compromettrait l’étanchéité des masques de protection
Relevés de leur prise de garde, les sept pompiers en poste à Saint-Etienne sont placés en position de service non-fait, « ce qui leur interdit de travailler et les prive de rémunération », a souligné leur avocate, maître Marie Cochereau. Cette mesure disciplinaire s’appuie sur une disposition du règlement intérieur du SDIS prise en 2020, qui n’était jusqu’alors pas appliquée, et selon laquelle le port de la barbe peut compromettre l’étanchéité des masques de protection et exposer les pompiers aux fumées toxiques en intervention.
L’avocate des sept hommes a pour sa part jugé « illégal » le règlement intérieur du service départemental qui méconnaît un arrêté ministériel de 2015 fixant les tenues, uniformes, équipements, insignes et attributs des sapeurs-pompiers. L’un de ses articles stipule que « dans le cas particulier du port de la barbe ou de la moustache, celles-ci doivent être bien taillées et permettre une efficacité optimale du port des masques de protection », a-t-elle rappelé. Cette dernière a également soutenu sur ce point « qu’aucune donnée scientifique ne fait état de ce que le port de la barbe, de la moustache, du bouc et des favoris aurait une incidence sur le port des masques de protection ».
Peine perdue, dans sa décision, le juge des référés a estimé notamment que « les circonstances invoquées ne suffisent pas » pour suspendre les mesures prises à l’encontre de ces pompiers.
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