verdictLe recours déposé par les opposants à l'A69 rejeté par la CEDH

Autoroute A69 : La Cour européenne des droits de l’homme rejette le recours des opposants au projet

verdictLes militants opposés au projet d’autoroute A69, dans le Tarn, avaient saisi la CEDH le 29 février sur la base de la procédure d’urgence. Un nouveau coup dur pour les « écureuils »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est une nouvelle bataille de perdue pour les opposants à l'A69. Aujourd’hui, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté le recours déposé contre l’Etat français. Les opposants protestaient contre les méthodes employées par les forces de l’ordre pour les déloger des arbres où ils sont perchés.

Quatre opposants au projet autoroutier avaient saisi la CEDH le 29 février sur la base de la procédure d’urgence (article 39 de son règlement), qui permet à l’instance paneuropéenne de demander l’application de mesures provisoires en cas de risque imminent de dommage irréparable.

Aucune obligation pour le gouvernement français

Ces militants, qui se surnomment « écureuils », occupent des arbres, destinés à l’abattage, à près de 15 mètres de hauteur depuis plus de deux semaines dans un bois situé à Saïx, dans le Tarn. Ils demandaient « l’adoption de dispositions visant notamment à assurer leur ravitaillement en eau et en vivres et à assurer leur sécurité », rappelle la cour de Strasbourg.

« La demande initiale a été ajournée et la Cour a posé des questions aux parties en indiquant des délais pour les réponses », poursuit la CEDH dans un communiqué. « Le 6 mars 2024 le juge de permanence a décidé, eu égard aux circonstances et après réception des réponses de chacune des parties, de ne pas indiquer au gouvernement, en vertu de l’article 39 du règlement, les mesures provisoires sollicitées. »

Une déception après le passage de Michel Forst

Quelques « écureuils » restaient perchés mercredi dans les arbres de la ZAD baptisée « Crém’arbre » à Saïx, sans qu’il soit possible d’évaluer précisément leur nombre sur les vidéos qu’ils postent sur les réseaux sociaux.

Des soutiens leur ont apporté ces derniers jours du ravitaillement (vêtements, nourriture, eau, médicaments), notamment depuis le 29 février, journée lors de laquelle le rapporteur spécial de l’ONU Michel Forst avait demandé aux autorités françaises des « mesures immédiates de protection » des opposants.

Cependant, d’après leurs témoignages vidéo, ces éléments de ravitaillement leur arrivent au compte-gouttes et les forces de l’ordre cherchent à faire descendre les « écureuils » pour que ces derniers puissent récupérer les denrées.