violencesUn médecin généraliste mis en examen pour agressions sexuelles et viol

Doubs : Un médecin généraliste mis en examen pour agressions sexuelles et viol

violencesUn médecin généraliste âgé de 66 ans à Morteau a été mis en examen pour des agressions sexuelles et viol, des faits commis sur une vingtaine de patientes au cours de ces derniers mois
Un médecin généraliste à la retraite exerçant exerçant encore de façon ponctuelle  à Morteau a été mis en examen mardi pour un viol et des agressions sexuelles sur 20 patientes par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction. (Illustration)
Un médecin généraliste à la retraite exerçant exerçant encore de façon ponctuelle à Morteau a été mis en examen mardi pour un viol et des agressions sexuelles sur 20 patientes par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction. (Illustration) - V. Wartner / 20 MINUTES / V. WARTNER / 20 MINUTES
Gilles Varela

G.V. avec AFP

C’est la consternation dans la petite commune de Morteau dans le Doubs. Un médecin généraliste à la retraite, exerçant encore de façon ponctuelle dans la commune, a été mis en examen mardi pour un viol et des agressions sexuelles sur 20 patientes par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction, a indiqué Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon.

Agé de 66 ans, il est poursuivi pour ces agressions, et il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer, a précisé le procureur. « Ponctuelle » car, si le médecin était officiellement à la retraite, il exerçait encore quelques jours par semaine dans un cabinet géré par la ville pour pallier un manque de médecins.

Plus de 200 personnes entendues

Les premières plaintes ont été déposées en janvier 2024 et les faits dénoncés s’étendent d’avril 2023 à février 2024. Les gendarmes de Morteau et de Pontarlier ont compilé la liste des patients et entendu plus de 200 personnes. Des patientes ont notamment rapporté que le médecin s’était positionné dans leur dos en leur touchant les seins, alors qu’elles consultaient pour un tout autre motif, certaines affirmant même avoir senti une érection dans leur dos, a précisé le procureur.

« Ces gestes s’accompagnaient de remarques sur leur plastique et d’actes de séduction absolument inappropriés, selon ces femmes en situation de vulnérabilité après avoir dû se dénuder, alors qu’elles venaient pour une tout autre raison », a-t-il poursuivi. La plupart des plaignantes sont âgées de 18 à 30 ans. « Le mis en cause nie tout. Il explique qu’il est resté dans le strict cadre médical et que les patientes n’ont pas compris le sens de ses actes thérapeutiques », selon le magistrat.

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« Pour l’instant, il n’y a que des patientes ayant consulté à Morteau qui se sont fait connaître. Aucune personne de la patientèle du médecin à Etalans (où il exerçait avant sa retraite) ne s’est fait connaître », a indiqué Etienne Manteaux. « Si certaines patientes considèrent avoir été victimes de tels agissements, elles peuvent se présenter à la gendarmerie », a-t-il ajouté.