Lui était marchand ambulant de literie. Elle n’a jamais travaillé de sa vie. Pendant des années, ce couple issu de la communauté des gens du voyage a pourtant mené une belle vie en investissant dans un bel appartement parisien, en achetant plusieurs maisons, des voitures de luxe et des caravanes neuves. Mercredi 28 février, cet homme et cette femme habitant en Vendée et dans les Deux-Sèvres étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) pour des faits de travail non déclaré et de fraudes. Pendant des années, le couple a perçu des aides sociales de la CAF à hauteur de 48.000 euros rapporte Le Journal du pays yonnais.

Face aux arguments peu convaincants des deux prévenus, la présidente du tribunal a évoqué une fraude « abyssale » et dévoilé les conclusions de l’enquête menée autour du couple. D’après les relevés effectués, l’homme aurait touché près d’un million d’euros au détour d’un millier de chèques dans le cadre de la vente ambulante de literie. Le problème, c’est qu’il n’a déclaré qu’un quart de ces revenus, fraudant au passage l’Urssaf et les impôts.

La procureure de la République a requis douze mois de prison ferme contre le mari et douze mois de prison dont six avec sursis pour sa femme. L’avocat des mis en cause a jugé ces demandes très lourdes, défendant le travail acharné de son client.