ProcèsLe parquet fait appel de l’acquittement du gendarme du GIGN

Pas-de-Calais : Le parquet fait appel de l’acquittement du gendarme du GIGN qui a tué un cambrioleur présumé

ProcèsAcquitté à l’issue de son procès pour avoir tué un membre d’un gang présumé de cambrioleurs, un gendarme du GIGN sera rejugé en appel
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Jeudi, la cour criminelle de St-Omer, dans le Pas-de-Calais, a acquitté un gendarme du GIGN, accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il avait tué d’une balle dans la nuque, en 2018, un homme de 22 ans lors d’une tentative d’interpellation d’une bande de cambrioleurs. Le parquet a annoncé, ce vendredi, avoir interjeté appel de cette décision.

A l’énoncé de la décision, jeudi, les proches de la victime, membres de la communauté des gens du voyage, avaient fait exploser leur colère. L’avocat du prévenu avait, de son côté, souligné le « soulagement » de son client tout en précisant que celui-ci attendait l’expiration du délai d’appel. Il n’aura pas eu à attendre longtemps. Ce jeudi, dans un communiqué, le procureur général près de la cour d’appel de Douai a déclaré qu’il « interjette appel de cette décision ».

Pour l’avocat général, « il n’y a pas de légitime défense »

L’avocat général avait requis deux ans d’emprisonnement, cinq ans d’interdiction de détenir une arme ainsi que l’inéligibilité à l’encontre du gendarme, argumentant que pour lui, « il n’y a pas de légitime défense ».

Le militaire, chef de groupe d’une unité du GIGN de Metz, sera donc convoqué pour un nouveau procès à une date qui n’a pas encore été précisée. Il est mis en cause du chef de « prévention de violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique », des faits passibles de vingt ans de prison.