Pas-de-Calais : Accusé d’avoir tué un cambrioleur présumé, un gendarme du GIGN acquitté
Procès•Après trois jours d’audience, la cour criminelle de Saint-Omer a acquitté le militaire du GIGN accusé d’avoir tué un cambrioleur « pour sauver sa vie »20 Minutes avec AFP
Ce jeudi, la Cour criminelle de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, a acquitté un gendarme du GIGN, auteur d’un tir mortel sur un homme de 22 ans, en 2018, au cours d’une tentative d’interpellation.
« Elle est belle la justice ! » se sont écriés des proches de la victime, Henri Lenfant, membre de la communauté des gens du voyage. une colère qui s’est muée en manifestation spontanée en dehors du tribunal, avec des larmes, des cris, des insultes, des menaces. Adultes et enfants ont participé à des dégradations, renversant des poubelles et brisant des objets appartenant à des commerçants.
« Mon client est soulagé »
« Mon client est soulagé. Maintenant on va attendre l’expiration du délai d’appel », a réagi pour sa part Sébastien Busy, l’avocat de l’accusé, Alexandre B., à l’issue de l’audience.
De son côté, l’avocat général avait requis deux ans d’emprisonnement à l’encontre du militaire. « Ce procès, c’est avant tout celui d’un homme qui a manqué à la devise du GIGN ''s’engager pour la vie'' », avait-il lancé. « Pour moi, il n’y a pas de légitime défense », avait-il poursuivi, estimant que le geste du gendarme ne relevait pas de « l’absolue nécessité ».
« Mon souhait n’était pas de tuer la personne mais de sauver ma vie », avait déclaré Alexandre B. à l’audience, lundi, après le rappel des faits. D’ailleurs, la présidente de la cour criminelle avait souligné lors des débats que l’interpellation visait des suspects considérés comme violents, avec des comportements dangereux, prêts à tout pour échapper à leur arrestation.