Passer au contenu principalPasser à l'en-têtePasser au pied de page
Quatre policiers mis en examen après un décès en garde à vue à Saint-Malo

Saint-Malo : Quatre policiers mis en examen après la mort d’un jeune dans une cellule du commissariat

DégrisementAllan Lambin, 19 ans, était mort dans la nuit du 9 au 10 février 2019 au commissariat, où il avait été emmené après un accident de la route
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Quatre policiers ont été mis en examen après la mort d’un jeune de 19 ans au commissariat de Saint-Malo.
  • Allan Lambin, 19 ans, avait été retrouvé mort dans sa cellule de dégrisement dans la nuit du 9 au 10 février 2019.
  • Selon l’avocate de la famille, l’autopsie avait révélé une hémorragie au niveau du thorax et une mort par asphyxie.

L’enquête est désormais close. Plus de cinq ans après la mort d’Allan Lambin dans une cellule du commissariat de Saint-Malo, quatre policiers ont été mis en examen pour homicide volontaire. Le parquet de Rennes a requis en début d’année leur renvoi devant un tribunal correctionnel, a-t-on appris ce mardi, confirmant une information de Ouest-France. Le jeune homme de 19 ans était décédé dans la nuit du 9 au 10 février 2019 dans la cellule de dégrisement où il avait été placé quelques heures plus tôt.

Ce soir-là, accompagné de son père, Allan Lambin avait pris le volant alors qu’il avait bu pour rentrer au camping de Dinard, où ils devaient passer la nuit. Le jeune conducteur avait perdu le contrôle de son véhicule, qui avait terminé au fossé. A l’arrivée de la police, il aurait proféré des insultes avant d’être emmené au commissariat après « une interpellation compliquée » selon le parquet de Saint-Malo, qui s’était ensuite dessaisi du dossier au profit du parquet de Rennes.

Une mort par asphyxie selon l’autopsie

Dans sa cellule, le jeune homme avait été vu par un médecin vers 22h40. Il avait été retrouvé inanimé après un malaise quelques heures plus tard, avant que son décès ne soit prononcé. Selon l’avocate de la famille, l’autopsie avait révélé une hémorragie au niveau du thorax et une mort par asphyxie. « Plusieurs témoins affirment avoir vu Allan plaqué au sol par les policiers avec un genou sur le thorax et l’entendre crier », avait alors indiqué Maître Hélène Laudic-Barron.

Après le drame, une information judiciaire avait été ouverte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. L’IGPN avait aussi été saisie. L’avocate avait également déposé plainte pour faux et usage de faux. Car, avait-elle relevé, « la fiche de surveillance de garde à vue indique qu’Allan était allongé sur sa banquette entre 22h40 et 0h30 alors que le rapport de l’IGPN décrivant la vidéosurveillance de sa cellule indique qu’il gît au sol depuis 22h40 à la suite de son malaise. » Depuis la mort de son fils, le père d’Allan Lambin, qui se trouvait dans la cellule voisine le soir du drame, se bat pour connaître la vérité.