Fouilles au corpsLes plaintes de supportrices pour palpations invasives classées sans suite

Le Havre : Les plaintes de supportrices pour des palpations « invasives » classées sans suite

Fouilles au corpsLe parquet du Havre a décidé de ne pas donner suite aux plaintes déposées par des supportrices de Lens et Lille après des palpations « ressenties comme invasives » de la part des agents de sécurité du stade lors de matchs de football
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Deux matchs, deux équipes, un stade, un vigile, cinq plaintes. En novembre dernier, le parquet du Havre reconnaissait que cinq supportrices de Lille et de Lens avaient déposé plainte pour des agressions sexuelles après des palpations de sécurité douteuses en marge des matchs de leurs équipes respectives, le 1er et le 20 octobre 2023, au stade Océane du Havre. Ce mardi, le procureur de la ville a déclaré qu’aucune suite ne serait donnée.

Les plaintes, déposées notamment après la rencontre de Ligue 1 entre Le Havre et Lens le 20 octobre, ont été classées « pour infractions insuffisamment caractérisées », a indiqué à l’AFP Bruno Dieudonné, procureur de la République du Havre, confirmant une information du journal L’Equipe.

Démontrer « un élément intentionnel »

Les plaignantes avaient rapporté des fouilles « ressenties comme invasives, évoquant des attouchements sur la poitrine et les parties génitales ». Il va falloir « démontrer l’agression sexuelle, et notamment un élément intentionnel », avait indiqué le magistrat, en novembre, alors qu’au moins cinq plaintes visaient la même vigile.

Dans un communiqué, diffusé mardi, le RC Lens, qui « maintient son soutien à ses sympathisantes », a précisé que « douze supportrices Sang et Or » avaient déposé plainte.

« Si la justice a statué sur les événements du Havre, le Racing, qui prône un supporterisme mixte et universel, reste particulièrement mobilisé », affirme le RC Lens dans un communiqué. Pour éviter d’autres classements sans suite, le club « invite toute future victime » à prendre contact immédiatement avec « son équipe d’organisation ou de sécurité » afin de « créer les conditions d’une plainte étayée par des éléments probants ».