de cape et d’épéeCondamné, le parc « Rocher Mistral » dénonce « l’ogre administratif »

Parc Rocher Mistral : Condamné pour des aménagements sans permis, le parc à thème dénonce « l’ogre administratif »

de cape et d’épéeLe tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi le parc à thème provençal Rocher Mistral à remettre en état des aménagements faits sans autorisation
Alexandre Vella

Alexandre Vella

L'essentiel

  • Rocher Mistral, le parc à thème sur l’histoire de la Provence installé dans le château de La Barben a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence pour des aménagements réalisés sans autorisation.
  • Un jugement qui ne satisfait ni la FNE, partie civile, et qui trouve les peines « pas bien méchantes », ni le parc qui dénonce « l’ogre administratif qui encadre tellement qu’il empêche tout ».
  • Tous deux ont annoncé leur intention de faire appel

Le spectacle de cape et d’épée auquel se livrent au tribunal le parc à thème « Rocher Mistral » et FNE (France nature environnement) vient de connaître un nouvel acte. Après plusieurs jugements au civil, le parc à thème sur l’histoire de la Provence inaugurée en 2021 et installé dans le château de La Barben, à une vingtaine de kilomètres d’Aix-en-Provence, a été condamné ce mardi en correctionnelle pour des aménagements réalisés sans autorisation.

Dans le détail du jugement, le parc « Rocher Mistral » s’est vu infliger une amende de 70.000 euros avec sursis et ordonner une remise en état de certains aménagements sous neuf mois. Son propriétaire Vianney d’Alençon écope pour sa part de 20.000 euros avec sursis. Une décision qui, visiblement, ne satisfait personne et pour laquelle partie civile comme les prévenus ont annoncé leur intention de faire appel.

300.000 visiteurs depuis son inauguration

« Ces condamnations ne sont pas bien méchantes. Je suis avant tout déçu de leur acquittement de l’atteinte à l’espèce protégée que sont les chauves-souris murins à oreilles échancrées, dont le château abritait la principale colonie de la région. Cela était notre principale inquiétude et à l’origine de notre plainte », explique à 20 Minutes Stéphane Coppey, le président de FNE des Bouches-du-Rhône. « La principale satisfaction est la condamnation à la remise en état de certains aménagements. Mais là encore, je regrette qu’ils s’agissent surtout d’extérieurs comme le parking (réalisé en zone inondable), la rampe d’accès ou encore le jardin. Et les délais de neuf mois ainsi que l’astreinte de 200 euros nous semblent bien légers », poursuit l’écologiste.

Le parc « Rocher Mistral » a pour sa part réagi dans un communiqué où il regrette « l’ogre administratif qui encadre tellement qu’il empêche tout » et dénonce « l’opposition obstinée, souvent idéologique, compétente pour bloquer les projets, occuper l’espace médiatique » qui lui fait face. Il a annoncé dans celui-ci son intention de faire appel. Une pétition de soutien au parc qui a réuni près de 300.000 visiteurs depuis son ouverture a également été lancée par son président, Vianney d’Alençon.