Un homme accusé d’agressions sexuelles sur deux anciennes compagnes a été relaxé, faute de preuves. Le procès s’est tenu jeudi dernier, à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine. Bien que sérieusement mis en difficulté tant par les avocates des parties civiles, que la procureure de la République et la juge, l’homme ne s’est pas démonté, rapporte Le Pays malouin. Alors que le ministère public avait requis trois ans de prison ferme à son encontre, le prévenu a finalement été relaxé, au bénéfice du doute. La procureure a toutefois annoncé son intention de faire appel.

Parole contre parole

Parole contre parole. Comme c’est régulièrement le cas dans les dossiers de violences conjugales, les accusations portées par la principale victime ne sont pas accompagnées de preuves matérielles. Cette dernière dénonçait les rapports non consentis imposés par celui qui était son conjoint. Des accusations qualifiables de viols mais qui avaient été correctionnalisées, comme fréquemment dans le cadre de ces dossiers conjugaux. Le non-consentement est souvent difficile à prouver dans ces affaires.

Mais que dire de l’enregistrement audio réalisé par l’ancienne femme du prévenu, où la femme dit « 24 fois enlève-toi » selon le comptage de la présidente ? A la barre, le quadragénaire a assuré que les rapports avec son ex étaient consentis. Et qu’il n’avait commis aucune agression auprès de son ex-femme, avec qui il a eu trois enfants. La relaxe plaidée par son avocate a été entendue par le tribunal de Saint-Malo.