CorrectionnelleCondamnés pour avoir emmené des enfants en Afghanistan sans le dire au père

Condamnés pour avoir emmené deux enfants en Afghanistan sans l’accord du père

CorrectionnelleUne mère et son compagnon ont écopé de dix mois de prison avec sursis. En 2020, ils ont emmené les enfants de cette première en Afghanistan sans que leur père ne soit prévenu
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les faits remontent à 2020. Une mère et son époux emmènent alors en Afghanistan deux garçons âgés à l’époque de 6 et 10 ans, sans l’autorisation de leur père. Les enfants avaient dénoncé avoir subi là-bas une circoncision réalisée dans des conditions sanitaires et médicales peu recommandées qui leur a laissé un important traumatisme. Les experts qui les ont examinés l’ont rapporté à une ITT de 15 jours.

Le plus âgé des deux enfants avait également rapporté des violences quotidiennes, de la part de son beau-père, sous les yeux de sa mère qui aurait également pris part à des violences.

Reconnus coupables de violences, ils ont été condamnés mercredi tous les deux à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Metz. Il les a cependant relaxés des chefs de soustraction et non-représentation d’enfants. Pour Me Marlène Schott, avocate de la mère des garçons, le tribunal a reconnu par là que « le fait de partir en Afghanistan n’avait pas mis les enfants en danger et que ma cliente avait pris les précautions nécessaires », a-t-elle indiqué.

Le parquet de Metz avait requis lors de l’audience du 19 décembre 2023 une peine de six mois de prison avec sursis pour la mère et son époux. La mère s’est vue retirer son droit à l’exercice de l’autorité parentale, et son conjoint a interdiction d’entrer en contact avec les garçons pendant une durée de trois ans. Ils ont été également condamnés à verser des dommages et intérêts à Christophe de Dominicis, le père des enfants qui avait signalé leur disparition, ainsi qu’aux enfants.

La défense va faire appel

A la sortie de l’audience, Christophe de Dominicis a déclaré être « soulagé et content du verdict, ce n’est que justice ». « Ils ont été condamnés à plus que ce qui avait été demandé, plus les dommages-intérêts importants pour les enfants, ce n’est que réparation de ce qu’ils ont subi », a-t-il poursuivi. « Je pense que les enfants vont être contents de cette décision, c’était important pour eux qu’elle soit punie, comme ils disaient avec leurs mots ».

« Ma cliente comprend qu’elle n’aurait pas dû emmener ses enfants à l’étranger mais elle conteste les faits de violence et la condamnation qui va avec », a réagi Me Marlène Schott. Quant au retrait de l’autorité parentale, la mère « craint qu’on ne lui laisse plus voir du tout ses enfants, qu’elle voyait jusqu’à il y a encore récemment lors de visites médiatisées », a poursuivi son conseil. La défense a annoncé faire appel.