Il avait fait de la vie de ses voisins un enfer. Un homme de 44 ans vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble (Isère) pour avoir, pendant des mois, commis des « agressions sonores » et nocturnes à l’encontre des autres habitants de son immeuble, rapporte Le Dauphiné Libéré. Le but ? Se venger.

« Perçu comme une victime »

D’après nos confrères, cet habitant de Saint-Égrève ne supportait plus d’être « perçu comme une victime » par ces voisins. Alors pour le faire savoir, il a fait tourner son blender, son mixeur ou encore son aspirateur en pleine nuit en les plaçant contre l’un de ses murs mitoyens.

Utilisant un programmateur pour faire marcher ses engins à tour de rôle, cet assistant de vie scolaire diffusait même des pleurs d’enfants sur son enceinte pendant que lui dormait dans un garage loué à proximité. Si la justice qualifie les faits d' « agression », le prévenu préfère évoquer une « contre-attaque ».

Une intolérance au bruit

S’estimant « de plus en plus dérangé » par les bruits des autres habitants, il avait en effet décidé de se venger en mettant des coups violents dans les murs ou en jouant du tam-tam à toute heure du jour et de la nuit. « On n’a rien fait d’exceptionnel, on a juste des enfants qui pleurent », s’est confié un voisin, se défendant d’avoir voulu causer du tort au mis en cause.

À la barre, le suspect a tenté d’expliquer son geste par une intolérance au bruit. « Le moindre bruit qui n’émane pas de moi me per­turbe », a-t-il lancé. Pas de quoi convaincre les juges, qui l’ont condamné à quatre mois de pri­son as­sor­tis d’un sur­sis pro­ba­toire lui in­ter­di­sant formellement de se rendre dans la rue où il habitait au moment des faits.