Ils seront poursuivis pour violences aggravées, commises en réunion. Interpellés vendredi 19 janvier au lendemain d’une intrusion dans un lycée d’Angoulême (Charente), deux adolescents ont été présentés à un juge samedi. Jeudi matin, ils s’étaient introduits dans un établissement scolaire, vraisemblablement pour un règlement de compte avec un élève, et avaient blessé un mineur et une enseignante qui tentait de s’interposer. Des images montrant la scène ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

D’après la procureure d’Angoulême Stéphanie Aouine, le placement en détention provisoire a été requis concernant l’un des mis en cause. Agé de 17 ans, il est « déjà connu des services de justice et se trouvait en outre en non-respect de son précédent contrôle judiciaire prononcé dans le cadre d’une affaire pour des faits similaires ».

Un prof de sport légèrement blessée

Vendredi la magistrate avait évoqué « une logique de règlement de comptes à l’égard du mineur victime visé par le jet de bombe lacrymogène » dans les toilettes du lycée Marguerite de Valois lors d’un intercours jeudi matin. Une professeure d’éducation physique et sportive avait aussi reçu un coup en tentant de s’interposer mais les deux jeunes mis en cause ont assuré qu’elle « n’était absolument pas ciblée », avait précisé la procureure.

La police avait dû intervenir à deux autres reprises vendredi pour des agressions ou rixes survenues devant d’autres lycées de la banlieue d’Angoulême. La magistrate a précisé samedi avoir prolongé quatre des cinq gardes à vue entamées vendredi après « l’agression d’un élève par plusieurs jeunes qui ont au surplus filmé la scène » à Soyaux, « afin de permettre la poursuite des investigations et l éventuelle présentation des auteurs au parquet ». La cinquième a en revanche été levée.