Accusée du meurtre de Justine Vayrac, dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022, Lucas L., aujourd’hui âgé de 22 ans, comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Tulle (Corrèze) pour une autre affaire, l’incendie volontaire d’un hangar agricole, survenu en 2020.

L’audience, pour laquelle Lucas L. a été extrait de sa cellule de la maison d’arrêt de Périgueux (Dordogne), a démarré dans le milieu de la matinée et doit se poursuivre dans l’après-midi. Il ne sera évidemment pas question du meurtre de Justine Vayrac, mais le profil et la personnalité du jeune homme seront au centre des débats au cours de cette journée.

« Qui se cache derrière ce visage d’ange ? »

Lucas L. est soupçonné d’avoir volontairement mis le feu à un hangar, dans la nuit du 1er au 2 août 2020, dans une ferme où il était apprenti, près de Brive. Il aurait agi par vengeance, après des remarques de son patron, quelques jours plus tôt, concernant ses horaires d’embauche et la qualité de son travail. Comme pour la disparition de Justine Vayrac, Lucas avait d’abord tout nié.

A l’ouverture de l’audience ce mardi, peu après 10 heures, la présidente du tribunal a exigé « un silence complet pour que la justice se rende sereinement », rapporte La Montagne. « Qui se cache derrière ce visage d’ange ? », a demandé de son côté Christine Marche, l’avocate des parties civiles (l’exploitant agricole et son épouse), toujours selon La Montagne. Deux experts mandatés dans ce dossier ont relevé une « intolérance à la frustration » concernant la personnalité du jeune homme.

Mis en examen pour l’enlèvement, le meurtre et le viol de Justine Vayrac

Lucas L. a été mis en examen le 27 octobre 2022 pour l’enlèvement, le meurtre et le viol de Justine Vayrac, une jeune mère de famille de 20 ans originaire de Tauriac (Lot). Il aurait enlevé et tué la jeune femme, qu’il connaissait, à la sortie d’une boîte de nuit de Tulle dans la nuit du 22 au 23 octobre. Son corps avait été retrouvé dans le hameau de Eyzat-Haut à Beynat. Si Lucas L. a avoué avoir commis le meurtre de Justine Vayrac, il nie en revanche le viol et l’enlèvement de la jeune maman.

L’autopsie du corps avait indiqué que la victime avait été étranglée, une ficelle ayant été retrouvée autour de son cou. L’examen a également établi qu’elle avait reçu plusieurs coups, dont certains administrés avec un objet contondant.