Nîmes : Trois mois de prison avec sursis pour l’épicier qui interdisait l’entrée aux femmes voilées
Voile•L’épicier a été condamné pour refus de vente et discrimination après avoir placardé l’interdiction d’accès aux femmes voilées sur la vitrine de son magasinJérôme Diesnis
Un épicier du quartier de la Croix de Fer, à Nîmes, a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. Il était poursuivi pour refus de vente et discrimination. Le verdict de l’affaire, jugée le 12 décembre à huis clos, avait ensuite été mis en délibéré.
En octobre 2020, l’affaire avait défrayé la chronique et pris une dimension nationale. Sur la devanture de son magasin, ce gérant avait placardé une affiche où il expliquait que son accès était désormais interdit à toute personne voilée. Il avait fait l’objet d’une enquête du parquet de Nîmes. Plusieurs associations (Conseil français du culte musulman, Coordination contre le racisme et l’Islamophobie, Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) avaient déposé plainte.
Le groupe Casino, dont le commerçant était franchisé, s’était désolidarisé de l’initiative, expliquant qu’elle allait « à l’encontre des valeurs de l’enseigne ». « Les enseignes Casino ne sauraient tolérer de tels propos, et condamnent fermement cet acte », expliquait le groupe à l’époque. A la suite de la médiatisation de cette affaire, le magasin Vival avait été vandalisé et avait fermé ses portes.