Emeutes16 interpellations pour l’attaque d’un commissariat après la mort de Nahel

Mort de Nahel : Seize interpellations pour l’attaque du commissariat d’Hagondange lors des émeutes

EmeutesDe gros moyens policiers ont été mobilisés mercredi matin afin d’interpeller 16 personnes pour leur participation présumée à l’attaque du commissariat d’Hagondange (Moselle), fin juin, lors des émeutes après la mort du jeune Nahel
Gilles Varela

G.V. avec AFP

Un dispositif de taille. Pas moins de « 130 policiers, parmi lesquels des enquêteurs de la police judiciaire, avec des équipages d’appui, dont la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) et le Raid en assistance », ont été mobilisés mercredi matin pour interpeller 16 personnes en Moselle. Ces personnes, âgées de 17 à 30 ans, dont six mineurs, ont été arrêtées pour leur participation présumée à l’attaque du commissariat d’Hagondange (Moselle) fin juin lors des émeutes après la mort du jeune Nahel, a-t-on appris auprès du parquet.

Les individus ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire conduite par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Metz. Parmi les nombreux chefs d’infractions retenus contre eux, « l’association de malfaiteurs, la destruction d’un bien par un moyen dangereux, la détention et le transport de produits incendiaires ainsi que la tentative d’assassinat », ce qui suppose qu’un « élément de préméditation » a été retenu, selon le procureur de la République de Metz, Yves Badorc.

Pour rappel, dans la nuit du 29 au 30 juin, soit lors de la troisième soirée d’émeute, plusieurs dizaines de personnes avaient pris d’assaut la gare d’Hagondange et le commissariat adjacent dans lequel se trouvait un fonctionnaire de police. D’après une source policière, « ces individus ne pouvaient ignorer la présence du policier dont ils ont tenté d’attenter à la vie ». Les assaillants avaient attaqué le commissariat à coups de pierres et de mortiers d’artifice mais n’avaient pas pu pénétrer dans les locaux de la police. Ils avaient fortement dégradé la porte d’entrée, partiellement incendiée, et trois policiers avaient été légèrement blessés à Hagondange durant cette nuit de violences.