Le Mans : L’auteur de l’attaque au couteau de 2022 jugé « pénalement irresponsable »
psychiatrie•Le trentenaire avait blessé quatre personnes à la sortie d’un supermarché le 27 juillet 2022. Il devra indemniser ses victimes mais ne pourra pas être condamné pénalement en raison de ses troubles mentaux20 Minutes avec AFP
Il avait été arrêté après une agression de passants avec un couteau, à la sortie d’un supermarché Super U du centre-ville du Mans. Un homme de 33 ans, qui avait blessé quatre personnes le 27 juillet 2022, a été déclaré « pénalement irresponsable », a annoncé lundi le parquet dans un communiqué. L’expertise psychiatrique indique que l’individu était atteint au moment des faits d’un « trouble psychiatrique ou neuropsychique ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes », selon le parquet.
« En considération de la dangerosité psychiatrique relevée par l’expert », la cour a ordonné « son hospitalisation complète en soins psychiatriques », laquelle « ne pourra être levée qu’après examen par un collège d’experts ». Il a également l’interdiction de détenir ou porter une arme pendant vingt ans.
Il était placé en détention provisoire
Quatre personnes avaient été blessées, dont deux l’avaient été en tentant d’immobiliser l’agresseur. Deux victimes avaient subi « des blessures importantes » sans que leurs jours ne soient en danger. Le suspect avait exclu « toute dimension religieuse ou terroriste à son acte », selon la procureure de la République Delphine Dewailly. De nationalité afghane, et vivant alors en France depuis plusieurs mois, il avait été mis en examen pour « tentatives d’assassinat, vol et rébellion » et placé en détention provisoire.
Le 12 décembre dernier, un arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers a « constaté que des charges suffisantes avaient été réunies » contre le suspect, conformément aux chefs de mise en examen.
Par ailleurs, son irresponsabilité pénale ne fait pas obstacle à sa responsabilité civile, précise le parquet. Il est donc « condamné à indemniser (…) toutes les victimes s’étant constituées partie civile », selon le communiqué.