Plus de 244.000 personnes, principalement des femmes, ont été victimes de violences conjugales en 2022, d’après les services de sécurité, soit une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente.

Alors que les femmes maltraitées sont bien souvent dans l’incapacité financière de quitter leur conjoint violent, un nouveau cap vient d’être franchi dans la lutte contre ce fléau à travers la mise en place d’une aide universelle d’urgence.

Depuis le 1er décembre 2023, toute victime de violences conjugales peut ainsi bénéficier d’une enveloppe financière pour se mettre à l’abri et faire face à ses dépenses immédiates.

Il peut s’agir d’un prêt ou d’un don selon la situation, sachant que le montant varie en fonction du niveau de ressources et de la composition du foyer.

Une personne seule et sans enfant gagnant moins de 1.354 € nets par mois aura par exemple droit à 607,75 € d’aide, tandis que ce coup de pouce atteindra 243,10 € pour une victime affichant des ressources supérieures à 1,5 fois le Smic (grosso modo, plus de 2.000 € nets).

La demande peut être effectuée via un formulaire simplifié envoyé à la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou à la Mutualité sociale agricole (MSA) au moment du dépôt de plainte attestant des violences ou du signalement adressé au procureur de la République.

Il est aussi possible de réaliser la démarche plus tard au guichet ou en ligne en fournissant ces justificatifs. L’aide universelle d’urgence est versée en une seule fois, 3 à 5 jours ouvrés à compter de la demande.