MEURTREUne femme condamnée à vingt ans de prison pour avoir tué sa codétenue

Saint-Etienne : Une femme condamnée à vingt ans de réclusion pour avoir tué sa codétenue

MEURTREUne femme de 33 ans avait frappé sa codétenue avec une poêle avant de l’étrangler avec un drap, dans la prison de La Talaudière, dans la Loire, en février 2020
20 Minutes avec AFP

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Une femme de 33 ans a été condamnée mercredi à Saint-Etienne à vingt ans de réclusion pour avoir étranglé sa codétenue dans la prison de La Talaudière, dans la Loire, en février 2020, ont communiqué des avocats de l’accusée et des parties civiles. Il s’agit du premier assassinat commis dans le quartier femme du centre pénitentiaire de la région stéphanoise depuis son ouverture en 1968.

La cour d’assises de la Loire a assorti la condamnation pour meurtre d’une période de sûreté de dix ans et d’un suivi sociojudiciaire de huit ans. Evoquant une « dangerosité criminologique », l’avocat général André Merle avait requis vingt-cinq ans de réclusion criminelle après trois jours d’audience.

Elle avait frappé sa codétenue avec une poêle avant de l’étrangler avec un drap

Le 24 février 2020, à l’issue d’une dispute, la trentenaire, une femme d’1,52 mètre, avait frappé sa codétenue à l’aide d’une poêle avant d’entamer son cou avec une lame de rasoir préparée quelques heures auparavant. Elle avait ensuite découpé un morceau de drap pour l’étrangler.

Si l’expertise psychiatrique a mis en évidence que l’accusée était atteinte au moment des faits d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou le contrôle de ses actes, les jurés ont toutefois écarté l’abolition du discernement liée à une « hallucination auditive » plaidée par la défense. L’accusation a reproché à la femme les nombreuses variations pour expliquer son geste : le souhait de rester seule en cellule, la volonté d’abréger les souffrances de la victime qui, selon elle, était triste et souffrait et enfin des voix qui l’auraient conduite à passer à l’acte.

Au moment du crime, l’accusée purgeait depuis mars 2019 une peine de cinq ans d’emprisonnement pour dégradations de biens par moyens dangereux. Elle avait notamment incendié des véhicules d’un parking du sous-sol du Palais de justice de Roanne (Loire).

La sœur jumelle de la victime, condamnée en 2019 à vingt ans de réclusion criminelle pour parricide, a été entendue comme partie civile.