Etudiants étrangers : Une école de commerce privée du Mans soupçonnée d’escroquerie
FAUX DOCUMENTS•Trois responsables d’un institut de formation privé du Mans (Sarthe) ont été mis en examen notamment pour « aide au séjour en bande organisée »20 Minutes avec AFP
L’enquête, menée par la brigade mobile de recherches de la police aux frontières de Nantes, avait débuté en avril. Trois responsables d’une école de commerce privée au Mans ont été mis en examen vendredi dans une affaire d’escroquerie visant à obtenir des titres de séjour pour des étudiants étrangers, a annoncé mardi le parquet du Mans.
Elle a « mis au jour un important réseau d’escroquerie aggravée, où des gérants et responsables d’une école d’enseignement supérieur ayant façade au Mans sont suspectés d’avoir vendu de faux documents à l’en-tête de leur établissement permettant à des étudiants étrangers d’entrer ou de se maintenir sur le territoire national », a précisé dans un communiqué la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly.
Plusieurs dizaines d’étudiants concernés
Les mis en cause sont soupçonnés d’avoir fourni des « documents de scolarité, sans aucun fondement réel » et « vendus à un prix très élevé, allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros parfois, à des bénéficiaires vivant au Bénin et souhaitant obtenir les titres nécessaires pour séjourner en France ». « Plusieurs dizaines d’étudiants » sont concernés, selon les documents recueillis lors des perquisitions.
« En outre, il apparaît que cette structure créée en 2018 aurait perçu des financements publics au titre de l’aide à la formation en alternance, là encore de manière fantaisiste et sans rapport avec son activité effective », ajoute la procureure.
Interpellés le 20 novembre à Paris et au Mans, les trois responsables de cet institut de formation, âgés de 42 et 48 ans, dont l’un est français et deux sont béninois et sans antécédent judiciaire, ont été mis en examen pour « aide au séjour en bande organisée, escroquerie aggravée, abus de confiance, abus de biens sociaux et fraude fiscale ». Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils encourent dix ans d’emprisonnement.
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