La Rochelle : L’évêque mis en examen pour tentative de viol sur un majeur
Enquête•Déchargé de son office en juin dernier, Mgr Georges Colomb faisait l’objet depuis lors d’une enquête du parquet de Paris pour « des faits de nature sexuelle » remontant à 201320 Minutes avec AFP
L’évêque de La Rochelle, Mgr Georges Colomb, déchargé de son office depuis juin, a été mis en examen, vendredi pour tentative de viol sur un homme majeur. Ces faits auraient eu lieu en 2013 a indiqué, ce lundi, le parquet de Paris, confirmant une information de Mediapart.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et des témoins, et de paraître en certains lieux, a précisé la même source. Selon Mediapart, l’homme qu’il est soupçonné d’avoir tenté de violer était âgé de 40 ans au moment des faits.
Des « allégations » démenties « vigoureusement »
Mgr Georges Colomb, qui souhaitait être « mis en retrait » le temps de cette enquête judiciaire, est déchargé de son office pastoral depuis le mois de juin. Le pape François a nommé Mgr François Jacolin, évêque de Luçon (Vendée), comme administrateur apostolique du diocèse, tandis que Mgr Colomb garde le titre d’évêque de La Rochelle et Saintes.
Le mis en cause avait demandé sa mise en retrait après la révélation dans la presse, le 13 juin, d’une enquête du parquet de Paris sur « des faits de nature sexuelle » remontant à 2013, dont le prélat est soupçonné à la suite d’un signalement effectué par les Missions étrangères de Paris (MEP). Ancien supérieur général des MEP (2010-2016), Mgr Colomb avait alors exprimé « sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses », en les démentant « vigoureusement ».
Le 6 mai, le conseil des MEP, société de vie apostolique de droit pontifical, avait transmis au parquet de Paris un signalement, relayé le 8 mai par les avocats du diocèse de Paris, le concernant.
La conférence des évêques à « confiance en la justice »
« En réaffirmant sa confiance en la justice, la Conférence des évêques exprime sa sollicitude pour la personne concernée et rappelle la présomption d’innocence à laquelle Monseigneur Colomb a légitimement droit », a réagi dans un communiqué la Conférence des évêques de France. « A ceux et celles qui seront troublés ou blessés par cette information, en particulier au sein du diocèse de La Rochelle et parmi les amis des Missions étrangères de Paris, la Conférence des évêques dit sa proximité », a-t-elle ajouté.
Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg, qui avait succédé à Mgr Colomb à la tête des MEP de 2016 à 2021, était cité dans les articles de presse comme ayant été au courant, dès 2013, des accusations d’agression sexuelle qui aurait eu lieu au siège parisien des MEP, dans le 7e arrondissement de Paris. Mgr Reithinger avait nié avoir été informé, selon ses propos à La Croix.