Affaire « French Bukkake » : décision en appel le 14 décembre sur la tenue d’un procès
PORNO•Mis en cause et parties civiles contestent pour des raisons opposées le procès prévu devant la cour criminelle départementale de Paris20 Minutes avec AFP
Une étape importante vers le procès. La cour d’appel de Paris se prononcera le 14 décembre sur les recours intentés autour du renvoi en procès de 17 hommes soupçonnés d’avoir participé à un système de violences sexuelles lors de tournages pour la plateforme pornographique French Bukkake, a appris l’AFP vendredi de sources proches du dossier.
Des juges d’instruction ont ordonné fin août un procès pour ces hommes soupçonnés d’avoir participé à ce système qui aurait mené à des viols aggravés sur des dizaines de femmes. Ils doivent être jugés par la cour criminelle départementale de Paris.
Mais la quasi-intégralité des mis en cause, dont quatre sont en détention provisoire, comme des parties civiles, ont fait appel de l’ordonnance pour des raisons opposées. Les premiers ont pour la plupart contesté avoir eu connaissance du système et assuré que les femmes étaient consentantes.
Les parties civiles contestent également
Les avocates et avocats des victimes et de quatre associations parties civiles ont demandé de leur côté une requalification à la hausse des faits, insistant notamment sur le fait que les viols lors des tournages auraient été accompagnés d’actes de torture, de barbarie et de racisme.
Si la cour d’appel leur donnait raison, ce premier grand procès du porno amateur pourrait se tenir devant une cour d’assises où siègent des jurés populaires et non devant une cour criminelle départementale.
31 viols
Ouverte en octobre 2020, l’information judiciaire s’est focalisée sur le « système » bâti par Julien D., un père de famille rémois de 42 ans. Dans une industrie où de nouvelles actrices sont « rares et difficiles à recruter », Julien D. est accusé d’avoir incarné, de 2013 à 2019, des personnages virtuels successifs qui appâtaient des jeunes femmes et d’en avoir violé 31.
Celles-ci ont ensuite été « rabattues » vers des tournages principalement sous l’égide de deux figures du porno dit amateur : le dirigeant du site French Bukkake et réalisateur surnommé Pascal OP et son associé connu comme Mat Hadix.
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