Nouvelle-Calédonie : Un syndicaliste et son neveu condamnés après des dégradations sur un site métallurgique sensible
sanction•Les deux hommes ont été condamnés à cinq ans de prison dont un an ferme20 Minutes avec AFP
Une contestation sociale qui finit devant les tribunaux pénaux. Deux hommes ont été condamnés vendredi à Nouméa à cinq ans de prison, dont un an ferme, pour violences et dégradations lors des affrontements survenus le 3 août sur le site métallurgique de la Société Le Nickel (SLN), une installation classée pour la protection de l’environnement.
Agé de 65 ans, le premier est le président du syndicat des rouleurs pays (entrepreneurs effectuant le transport de minerai de nickel pour le compte d’autres sociétés), le second est son neveu, âgé de 29 ans. Les manifestants demandaient à l’entreprise de garantir l’activité sur son site minier de Poum, à l’extrême nord de la Nouvelle-Calédonie.
Les deux hommes considérés comme les meneurs de l’affrontement
A l’aide d’une pelleteuse, plusieurs personnes avaient forcé l’entrée du complexe industriel. Quatre salariés avaient été blessés, des véhicules détruits ainsi que le poste de sécurité. Des dizaines de policiers et gendarmes, dont le GIGN et le GIPN, avaient été déployés autour de ce site sensible.
Les deux hommes, considérés comme les meneurs des affrontements, s’étaient rendus aux forces de l’ordre dans la soirée. La SLN, qui avait dû stopper sa production, avait déclaré 1,70 million d’euros de perte d’exploitation et estimé les dégâts à 2,1 millions d’euros. Dans un communiqué, l’entreprise s’est félicitée de la décision rendue par la justice, tout en déplorant « les pressions, menaces ou blocages, malheureusement trop fréquents autour des activités minières et industrielles ».
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