JUSTICEUne enquête pour emploi fictif visant la RN Edwige Diaz classée sans suite

Soupçons d’emploi fictif au RN : L’enquête visant Edwige Diaz classée sans suite

JUSTICEUne « enquête exhaustive » du parquet européen « a conclu à l’absence de preuves pertinentes du délit de détournement de fonds publics » visant Edwige Diaz, lorsqu’elle était assistante parlementaire de l’ex eurodéputé Jacques Colombier
Mickaël Bosredon

M.B. avec AFP

Le parquet européen a annoncé mercredi avoir classé sans suite une enquête pour soupçons d’emploi fictif au Parlement européen visant Jacques Colombier, ancien eurodéputé RN, ainsi que son assistante à l’époque des faits, Edwige Diaz, actuellement députée RN de Gironde.

Le parquet européen avait été saisi en juillet 2021 par le parquet de Bordeaux d’un signalement de l’association Anticor. Ce signalement portait sur des « soupçons d’emploi fictif d’assistant parlementaire », en 2018 et 2019, quand Edwige Diaz occupait cette fonction auprès de Jacques Colombier, alors élu du Parlement européen.

« Absence de preuves pertinentes »

Une enquête préliminaire avait été ouverte des chefs de détournement de fonds publics, complicité et recel de ce délit, rappelle le parquet européen, basé à Luxembourg, dans un communiqué.

« Cette enquête exhaustive a conclu à l’absence de preuves pertinentes du délit de détournement de fonds publics. Par conséquent, le parquet européen a, conformément à la décision prise par la chambre permanente en charge du suivi de l’enquête, procédé au classement sans suite du dossier », ajoute-t-il.

Le parquet européen, instance indépendante de l’Union européenne, a pour mission d’enquêter, de poursuivre et de renvoyer en jugement les infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne.

Une procédure pour dénonciation calomnieuse engagée

Dans un communiqué, Edwige Diaz et son avocat expliquent avoir pu « sans difficulté, démontrer [qu'elle] avait parfaitement rempli la mission d'assistance parlementaire qui lui avait été confiée, fournissant des centaines de preuves ».

Elle rappelle également que « le parquet avait été saisi par des dénonciations spontanées émanant particulièrement de Monsieur David Poulain, représentant local de l'association Anticor, et par d'anciens membres du Rassemblement National exclus du fait de leur mauvais comportement » dénonçant « une vengeance personnelle et politique. » De ce fait, elle annonce engager « une procédure pour dénonciation calomnieuse. »