sordideDes parents jugés pour viols et prostitution de leurs enfants

Meuse : Soupçonnés d’avoir violé et prostitué leurs enfants, trois personnes jugées devant les assises

sordideTrois personnes sont jugées depuis ce lundi aux assises de la Meuse pour viols incestueux et agression sexuelle sur mineur de 15 ans, proxénétisme aggravé, corruption de mineur, détention et diffusion d’image pédopornographiques
Illustration de la justice.
Illustration de la justice.  - M.LIBERT / 20 MINUTES
Gilles Varela

G.V. avec AFP

L’histoire fait froid dans le dos, si bien que le procès se tiendra à huis clos jusqu’au 18 octobre prochain. Trois personnes dont une femme sont jugées depuis ce lundi par la cour d’assises de la Meuse pour des faits de viols incestueux et d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans, proxénétisme aggravé, corruption de mineur, détention et diffusion d’images pédopornographiques. Un homme qui est à l’origine de toute l’affaire, Jean-Claude T., devait comparaître à leurs côtés mais il s’est suicidé en prison avant le procès.

La découverte du pot aux roses remonte à février 2019, lorsque les enquêteurs arrêtent en région parisienne Christophe Thireau, alias « Doucefleur », un internaute hameçonné sur un site russe de pédocriminels. Ce denier sera condamné à quatorze ans de réclusion criminelle pour tentative de viol et complicité de viol sur des petites filles. Mais depuis son téléphone, les enquêteurs remontent jusqu’à un autre pédocriminel présumé : Jean-Claude T., un père de famille vivant à Belleville-sur-Meuse (Meuse), près de Verdun, qui se vante sur Internet d’avoir des relations sexuelles avec sa fille de 11 ans. L’homme est déjà connu défavorablement pour avoir été soupçonné de diffuser des images pédopornographiques mais l’affaire a été classée en 2018.

Des relations sexuelles entre les enfants

Entendus par les enquêteurs en avril 2019, quatre de ses six enfants, âgés de 7 à 17 ans dénoncent une litanie d’agressions sexuelles et de viols incestueux commis par leur père depuis 2016. Mais aussi des relations sexuelles entre eux qu’il leur imposait en les présentant au départ « comme un jeu » ou « en échange de bonbons », puis « contraints » à coups de « grandes claques ». Outre les faits de viols incestueux, d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs qui sont établis par les déclarations de ses enfants et les aveux du père de famille avant son suicide, celui-ci avait également pour habitude d’échanger photos et vidéos de ce qu’il faisait subir à ses enfants avec d’autres internautes.

Parmi eux, un homme jugé par la cour d’assises pour viols sur mineurs, pour avoir rencontré plusieurs fois les enfants T. dans les bois ou chez lui, à Hayange (Moselle), monnayant avec l’accord de leur père des rapports sexuels avec les enfants, entre 10 et 250 euros. Le Mosellan a également permis la rencontre des « petits de Verdun » et de leur père avec un autre couple et leurs deux enfants, originaire du sud de la France, venus passer des « vacances » dans l’appartement de Hayange. Ce couple, à la « sexualité déviante », est aussi sur le banc des accusés, poursuivi également pour des viols incestueux sur leurs enfants, une fille et un garçon, nés en 2005 et 2003, d’unions précédentes.