Trente ans après le viol et le meurtre de la petite Karine, l’ogre de Perpignan, Patrick Tissier, sera-t-il libéré ?
perpétuité•Trente ans après son incarcération et vingt-cinq ans après sa condamnation à perpétuité, Patrick Tissier, surnommé l’ogre de Perpignan, peut déposer une demande de remise en libertéJérôme Diesnis
C’était le 13 septembre 1993. Le viol et l’assassinat de la petite Karine, 8 ans, dans les Pyrénées-Orientales, révoltaient la France. Pour ce crime, mais aussi le viol et le meurtre de Concetta Lemma, ainsi que le viol et la tentative de meurtre de Marie-José Gauze, Patrick Tissier a été condamné en récidive à la peine maximale en 1998 par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales. La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans incompressible.
A 71 ans, il purge sa peine à Ensisheim (Haut-Rhin). Depuis le 21 septembre, L’ogre de Perpignan peut déposer une demande de remise en liberté. Une possibilité pour laquelle Louis Aliot, le maire (RN) de Perpignan, a alerté le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.
« Il en va du respect de ses victimes comme de la sécurité de nos concitoyens »
Dans son courrier, révélé par le site Ouillade, il réclame que Patrick Tissier ne sorte pas de prison. « Il en va du respect de ses victimes comme de la sécurité de nos concitoyens (…) La République lui a déjà laissé trop de chances de se réhabiliter. A chaque fois, [il] a transformé ces moments de liberté en occasions de violer et de tuer. »
Louis Aliot met en garde Éric Dupond-Moretti. « J’imagine qu’il pourrait être à la fois confortable et prudent de s’en remettre à la souveraineté des magistrats (…) En votre qualité d’autorité hiérarchique du parquet, il vous revient d’être particulièrement attentif à ce qui sera requis sur [sa] demande de libération. »