Morbihan : Quatre nouvelles mises en examen après l’attaque d’un train de céréales
ACTION COUP DE POING•Les douze militants soupçonnés d’avoir participé au blocage d’un train de marchandises en mars 2022 à Saint-Gérand devraient être jugés l’an prochain à LorientJ.G.
Leur opération coup de poing avait fait grand bruit le 19 mars 2022 dans le Morbihan. Réunis au sein du collectif « Bretagne contre les fermes usines », une cinquantaine de militants avaient bloqué un train de céréales à Saint-Gérand, près de Pontivy, en dressant un muret de parpaings en travers de la voie ferrée. Certains d’entre eux avaient ensuite ouvert les vannes des wagons du train, faisant se déverser plusieurs centaines de tonnes de blé sur la voie. « Sur 1.390 tonnes de blé, 142 étaient finalement rendues impropres à toute destination », avait alors précisé Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient.
Menée seulement un mois après le début de la guerre en Ukraine, l’action avait été condamnée de tous bords. « Simplement inadmissible ! Mais aussi totalement irresponsable : détruire des productions de céréales alors que beaucoup de pays en manquent en ce moment… C’est affligeant », avait tweeté Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture de l’époque.
Douze mises en examen et un procès prévu l’an prochain
Trois mois après l’attaque du train, quatre militants avaient été interpellés et mis en examen. Quatre autres militants s’étaient également dénoncés un an plus tard avant d’être à leur tour mis en examen.
Lundi, quatre nouveaux suspects étaient convoqués devant le tribunal de Lorient, rapporte Ouest-France. A l’issue des auditions, le juge d’instruction a décidé leur mise en examen et leur placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire et d’entrer en contact avec les autres membres du collectif. Un procès des douze militants soupçonnés d’avoir participé à l’action devrait avoir lieu courant 2024.