Le référé-liberté de Dieudonné rejeté pour « défaut d’urgence » après l’interdiction de son spectacle
Délai•La juge ne s’est toutefois pas prononcée sur le fond des accusations de l’humoriste controversé20 Minutes avec AFP
Le préfet de police a interdit le nouveau spectacle de Dieudonné dans la capitale. Ce lundi, le tribunal administratif de Paris a rejeté pour « défaut d’urgence » le recours déposé en référé par l’humoriste controversé. « La condition d’urgence particulière à laquelle est subordonnée l’intervention du juge des référés […] n’est pas remplie » en l’espèce, a estimé la juge administrative, selon un communiqué du tribunal.
« La société Zénith avait résilié le contrat la liant à la société de production du spectacle et lui avait en conséquence interdit l’accès à la salle », a ajouté la juge, ajoutant « qu’il n’appartenait pas à la juridiction administrative » de connaître le motif du litige « lié à cette résiliation ». « En conséquence et sans se prononcer sur la condition tenant à l’atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale qui aurait été portée par l’administration, la juge des référés a rejeté les deux requêtes », a précisé le communiqué du tribunal.
Le risque de « troubles graves à l’ordre public »
Dieudonné et le chanteur antivax Francis Lalanne devaient se produire le 14 septembre au Zénith de Paris pour leur nouveau spectacle La Cage aux fous. Le préfet de police de la capitale avait décidé mercredi d’interdire le spectacle, notamment pour « risques sérieux […] de troubles graves à l’ordre public ».
Laurent Nuñez avait précisé qu’il était de « notoriété publique que la teneur des précédents spectacles » de Dieudonné « faisait l’apologie des discriminations, des persécutions et des exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale ». Francis Lalanne et Dieudonné avaient en réponse déposé deux recours distincts auprès du tribunal administratif de Paris. Les deux artistes peuvent désormais contester cette décision devant le Conseil d’État.