JO de Paris 2024 : Un responsable du comité d’organisation accusé de favoritisme
SOUPCONS•Le cabinet du président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur aurait été influencé au moment d’un appel d’offres20 Minutes avec agences
Un ancien salarié du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojo) a porté plainte le 23 août dernier contre Michaël Aloïsio, directeur général délégué de l’organisme. Sébastien Chesbeuf affirme que le haut responsable s’est rendu coupable de favoritisme et de trafic d’influence.
Le plaignant travaillait comme consultant auprès de la société événementielle de marketing sportif Keneo au moment des faits qu’il a dénoncés. Ces derniers se sont déroulés lors d’un appel d’offres lancé en 2023 par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour constituer son dossier de pré-candidature aux JO d’hiver 2030. Pour Sébastien Chesbeuf, Michaël Aloïsio a influencé le cabinet du président de la région Paca Renaud Muselier.
La justice au travail
L’homme aurait ainsi dissuadé la collectivité de confier le marché à Keneo au profit de RNK, une entreprise cofondée fin 2020 par Édouard Donnelly, qui l’a quittée en 2022 pour rejoindre le Cojo. Sébastien Chesbeuf est par ailleurs aujourd’hui en conflit avec le comité. Les magistrats du Parquet national financier (PNF) étudient actuellement la plainte de ce dernier, représenté par Thomas Hollande.
« L’objectif de cette plainte est aussi qu’une enquête pénale fasse la lumière sur ces agissements, ces interventions infondées pour essayer de favoriser des cabinets avec lesquels le Cojop a des relations d’affaires, une proximité », a commenté l’avocat. Michaël Aloïsio a de son côté réagi en évoquant des « accusations calomnieuses », assurant que « les échanges […] avec la région Paca s’inscrivent dans le cadre de partage d’expériences ».