Deux filiales du groupe Fayat perquisitionnées pour soupçons d’évasion fiscale
enquête•Les deux filiales - qui participe notamment au projet du Grand Paris - sont soupçonnées d’avoir participé à un montage fiscal illégal, en lien avec l’Ile Maurice20 Minutes avec AFP
Quelque 800.000 euros seraient dans la balance. Deux filiales du groupe de bâtiment et travaux publics Fayat, visé par une enquête préliminaire pour évasion fiscale, ont été perquisitionnées début juillet, a indiqué mercredi à l’AFP le Parquet national financier (PNF), confirmant une information de Mediapart.
Les filiales de travaux publics Razel-Bec - qui participe notamment au projet du Grand Paris - et d’achat FCAI, basées à Saclay en Essonne, ont été perquisitionnées le 4 juillet 2023 par le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), dans le cadre d’une enquête ouverte le 3 février 2022 pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Les deux filiales sont soupçonnées d’avoir participé à un montage fiscal illégal, en lien avec l’Ile Maurice.
Parmi les plus grands groupes de construction
Ce montage présumé repose sur le transfert artificiel d’une partie des profits d’achats de matériel lourd destiné à des chantiers en Afrique, à la société mauricienne Trade and Technical Services Limited (TTS), afin de bénéficier d’impôts moins élevés qu’en France, alors que TTS serait une coquille vide.
Basé à Bordeaux, le groupe Fayat, spécialiste du matériel routier, revendique la place de « premier groupe français indépendant de construction », derrière les géants Bouygues, Vinci et Eiffage. Moins connu du grand public que ces derniers, Fayat n’en est pas moins associé à des constructions prestigieuses comme l’Opéra Bastille ou le Musée d'Orsay. Il pèse 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 37 % réalisés à l’international et emploie près de 23.000 personnes réparties dans 228 filiales dans le monde.
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