émeutes14 mises en examen après l’incendie de la mairie de Mons lors des émeutes

Nord : Quatorze mises en examen après l’incendie de la mairie de Mons au cours des émeutes

émeutesMalgré une erreur de procédure en début d’instruction, ce sont finalement 14 personnes qui seront jugées pour la destruction par le feu d’une grande partie de l’hôtel de ville de Mons-en-Barœul dans la nuit du 28 au 29 juin
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Fin juin dernier, la mairie et le commissariat de Mons-en-Barœul avaient été incendiés au cours des émeutes ayant suivi la mort de Nahel.
  • Pour ces faits, neuf personnes avaient été mises en examen avant que la procédure soit annulée pour une signature manquante.
  • Un mois après les faits, ce sont finalement 14 individus qui devront répondre notamment de « dégradations de biens en bande organisée ».

Dans la nuit du 28 au 29 juin, l’hôtel de ville et le commissariat de police de Mons-en-Barœul, dans le Nord, avaient été ravagés par un incendie volontaire au cours des émeutes ayant suivi la mort de Nahel. Début juillet, 9 personnes avaient été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte après ces faits. Mais l’absence d’une signature au bas d’un document avait provoqué l’annulation de la procédure. Ce vendredi, le parquet de Lille a confirmé à 20 Minutes que ce ne sont désormais plus 9, mais 14 suspects qui ont été mis en examen dans cette affaire.

« Quatorze personnes ont été mises en examen les 13, 24 et 25 juillet derniers, des chefs de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, participation avec arme à un attroupement, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, dégradations de biens en bande organisée par un moyen dangereux pour les personnes et vols en bande organisée », détaille la procureure de Lille, Carole Etienne. La magistrate précise par ailleurs que six prévenus ont été placés en détention provisoire, les autres sous contrôle judiciaire. On ignore encore la date à laquelle le jugement se tiendra.

« Incitation à s’armer contre l’autorité de l’Etat »

Toujours dans le cadre des émeutes urbaines, le parquet a annoncé que deux prévenus ont comparu, jeudi, « pour des faits de provocation à commettre un délit et incitation à s’armer contre l’autorité de l’Etat entre le 28 juin et le 30 juin 2023 ». A l’issue de l’audience de comparution immédiate, l’un a été condamné à douze mois de prison, peine assortie d’un sursis probatoire de 24 mois. Il devra aussi se soumettre à « une obligation de formation, la réalisation d’un travail d’intérêt général d’une durée de 140 heures » et au « suivi d’un stage de citoyenneté à ses frais ». L’audience du second prévenu a été reportée à sa demande pour préparer sa défense. Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès, lequel doit se tenir le 10 octobre.