émeutesNeuf mis en examen après l’incendie de la mairie de Mons-en-Barœul

Emeutes à Lille : Neuf mis en examen après l’incendie de la mairie de Mons-en-Barœul

émeutesNeuf personnes ont été mises en examen, notamment pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, après l’incendie de la mairie lors d’une nuit d’émeutes
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Dans la nuit du 28 au 29 juin, des individus ont incendié et pillé l’hôtel de ville de Mons-en-Barœul et le commissariat de la police municipale.
  • Trois fonctionnaires qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment ont eu la vie sauve en se barricadant dans le centre de supervision urbain.
  • Les investigations ont permis l’interpellation de 11 personnes, dont 10 ont été mises en cause, notamment un mineur.

L’incendie de l’hôtel de ville de Mons-en-Barœul (Nord), au cours de la deuxième nuit des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre, avait suscité une vague d’indignation en France, notamment parmi les élus. Le maire de cette commune proche de Lille, Rudy Elegeest, avait clamé son incompréhension, reconnaissant qu’il « connaissait bien ce qu’il se passait à Nanterre », tout en martelant que sa ville « n’a rien à voir avec ça ». Lors du rassemblement organisé par l’AMF en soutien aux maires de France visés par les émeutiers, lundi, l’élu monsois avait avancé le chiffre de dix interpellations après l’attaque de sa mairie. Ce mercredi, le parquet de Lille confirme neuf mises en examen et une comparution immédiate.

« A la police judiciaire, ils ont mis les moyens, en exploitant la vidéosurveillance et les traces ADN », avait déclaré, lundi, Rudy Elegeest, ajoutant qu’il avait eu vent de dix personnes interpellées, « dont environ la moitié d’habitants de la commune ». La procureure de Lille, Carole Etienne, précise que 11 personnes ont été mises en garde à vue, dont un mineur, ente le 1er et le 3 juillet. « Cette nuit-là, ça a été terrible parce qu’on n’a vu personne pendant deux heures. Les trois agents qui étaient présents dans le bâtiment ont dû se barricader dans le CSU parce qu’ils étaient en danger de mort », souligne Rudy Elegeest.

Ils encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle

Parmi ces personnes, dix ont été mises en cause et neuf ont été mises en examen « des chefs de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, participation avec arme à un attroupement, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, dégradations de biens en bande organisée par un moyen dangereux et vols en bande organisée », liste le parquet. Des crimes pour lesquels les mises en cause encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle. Cinq d’entre eux ont d’ailleurs été placés en détention provisoire et quatre autres, dont le mineur, relâchés sous contrôle judiciaire.


Le dernier des dix mis en cause est suspecté d’avoir volé la voiture qui a été projetée, en flammes, contre la porte du garage de la police municipale, attenant à la mairie, provoquant l’incendie du local et des véhicules qui s’y trouvaient. Cet homme sera, pour sa part, jugé en comparution immédiate.