fin de partieEn cavale depuis plus de vingt ans, un fugitif expulsé vers la France

En cavale depuis plus de vingt ans, un fugitif français expulsé d’Indonésie vers la France

fin de partieThierry Ascione a été détenu plus d’un an et demi par les services d’immigration. Il a été condamné à perpétuité en France par contumace pour un double meurtre
20 Minutes avec AFP

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Fin de cavale pour Thierry Ascione. Le fugitif français condamné pour un double meurtre, a quitté l’Indonésie après avoir été détenu plus d’un an et demi par l’immigration, a indiqué vendredi un responsable de l’ambassade de France à Jakarta.

L’homme de 64 ans, recherché par Interpol, s’est vu délivrer un laissez-passer lui permettant de regagner la France. Selon une source à l’ambassade, le sexagénaire s’est envolé jeudi soir par avion.

Les autorités françaises n’ont pas précisé ce qui l’attend à l’arrivée et s’il serait placé en détention. Thierry Ascione est recherché depuis les années 2000 après avoir disparu avant son procès. Il a longtemps vécu aux Philippines, avant de rejoindre l’Indonésie par voilier en 2021. La police locale l’avait appréhendé pour séjour irrégulier et placé en détention.

Placé en détention à son arrivée en France ?

L’immigration indonésienne a tenté ces derniers mois de l’expulser vers la France à plusieurs reprises, mais les compagnies aériennes avaient refusé de le transporter sans escorte. Thierry Ascione avait été condamné en 2001 en France à la prison à vie.

Connu comme un petit truand marseillais, et déjà condamné onze fois, l’homme était arrivé au Guatemala en 1991, et s’était reconverti dans les affaires pour tenter de vendre des camions à la junte militaire. Il a été jugé responsable de l’organisation de l’assassinat d’un couple de restaurateurs français au Guatemala en décembre 1991 pour s’emparer de leurs économies.

Le condamné a contesté ces accusations sur les réseaux sociaux et protesté contre des obstacles à son retour en France. En fuite après les faits, il est arrêté à l’aéroport de Roissy à Paris en 1995, puis remis en liberté conditionnelle en 2000 mais disparaît six mois avant le début de son procès. La cour d’Assises de Paris l’a condamné à la réclusion à perpétuité par contumace.