Assassinat de Shaïna : L’ex-petit ami ne fait pas appel et est définitivement condamné
Prison•Le jeune homme est condamné à dix-huit ans de réclusion criminelleXavier Regnier
L’histoire s’arrête là. L’ex-petit ami de Shaïna, une jeune fille de 15 ans brûlée vive en 2019 à Creil, est condamné depuis le 10 juin à dix-huit ans de réclusion criminelle. « L’auteur de ce crime n’a pas interjeté appel », a affirmé le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, dans un communiqué. Après lecture « de la motivation de l’arrêt, au regard de la déclaration de culpabilité obtenue et de la peine prononcée proche du maximum légal encouru par un accusé mineur », le ministère public « n’a pas non plus interjeté appel », a-t-il ajouté. « La condamnation est donc définitive dès aujourd’hui. » Il n’y aura donc pas de deuxième procès dans cette affaire.
Loïc Abrial avait pourtant demandé à l’audience la levée de l’excuse de minorité de l’accusé, âgé de 17 ans au moment des faits, permettant de porter la peine maximum de vingt à trente ans de réclusion criminelle. Il avait ainsi pu requérir une peine de trente ans pour un crime selon lui « prémédité à chaque étape ». Mais la levée de l’excuse de minorité n’a pas été retenue par la cour. « C’est véritablement fini, maintenant. La vie de Shaïna ne vaut que dix-huit ans pour la justice, qui est passée à côté de la véritable personnalité de l’assassin », avait tweeté mardi soir le frère de Shaïna, Yasin, avant que le parquet n’annonce officiellement l’absence de nouveau procès.
« Pourquoi ? Pourquoi ? », avait réagi l’accusé, à l’énoncé du verdict, clamant à nouveau son innocence Le jeune homme a été condamné pour avoir attiré Shaïna, alors âgée de 15 ans, probablement enceinte de lui, dans un cabanon pour la poignarder puis la brûler vive en 2019, à Creil. Ce dernier a pu être mu, selon les parties civiles, par la crainte de perdre l’amour de ses parents s’il rompait avec leurs exigences de perfection, sur fond d’interdit religieux autour de la sexualité.