Tarn-et-Garonne : Emmaüs dans la tourmente, des dirigeants auraient détourné au moins 57.000 d’euros
Justice•Des responsables d’Emmaüs dans le Tarn-et-Garonne sont soupçonnés de détournement de fonds et seront jugés en correctionnelle fin 202320 Minutes avec AFP
Des faits reprochés à l’antipode des valeurs d’Emmaüs…. Quatre personnes, dont le directeur et son adjoint de l’antenne tarn-et-garonnaise en Occitanie de l’association fondée par l’abbé Pierre sont, en effet, suspectés d’avoir commis un abus de confiance et de blanchiment, comme l’a révélé La Dépêche du Midi.
En 2019, après le signalement par un expert-comptable d’un trou de 57.000 euros dans les comptes, le président d’Emmaüs Tarn-et-Garonne dépose une plainte. « Des détournements d’espèces ont été établis. Le trou identifié est de l’ordre de 57.000 euros sur l’année 2019. Mais les sommes en espèces déposées sur les comptes des deux dirigeants, sont bien supérieures. On a identifié des dépôts en numéraire sur les comptes qu’ils n’ont pas été en mesure d’expliquer », a dit à l’AFP une magistrate du parquet de Montauban.
« L’erreur de comptabilité exclue »
« L’erreur de comptabilité a été exclue », a précisé la magistrate, qui soupçonne un enrichissement personnel, via des « dépôts réguliers ». Placés en garde à vue, mardi, le directeur et le directeur adjoint qui gèrent les quatre antennes du département, ainsi que leurs épouses ont été placés sous contrôle judiciaire et sont bien poursuivis par la justice pour « abus de confiance » et « blanchiment ».
Tous les quatre nient les faits qui leur sont reprochés.
Ces deux responsables ainsi que leurs épouses seront jugés en correctionnelle fin 2023. La date du procès a été fixée au 28 novembre. Interrogé par l’AFP, le président d’Emmaüs Tarn-et-Garonne, Gérard Gineste, s’est dit « surpris de ce rebondissement », affirmant avoir « entièrement confiance » en ses salariés.
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