Finistère : Une mère jugée aux assises pour avoir étouffé son fils de cinq ans
INFANTICIDE•Membre des Témoins de Jéhovah, l’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuitéJ.G. avec AFP
Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Une femme de 29 ans est jugée devant la cour d’assises du Finistère pour l’assassinat de son fils de 5 ans en 2020 à Brest. « Je conteste », a lâché à la barre l’accusée au premier jour de son procès qui s’est ouvert ce mercredi. Selon elle, son enfant est mort lors « d’un jeu de coussin » qui a mal tourné. Un jeu habituel entre eux qui consistait à s’asseoir sur un oreiller posé sur la tête du garçon.
Mais le 20 octobre 2020, ce dernier avait perdu la vie. Dans la matinée, la mère de famille avait appelé les pompiers pour leur signaler que son fils, allongé en pyjama sur un lit, ne respirait plus. Les secours n’avaient pas réussi à ranimer l’enfant dont le décès avait été constaté à 12h35 à l’hôpital de Brest.
Des mots laissant penser à « un acte désespéré »
Lors de la perquisition, les policiers avaient découvert quatre couteaux sur la table de chevet de l’accusée et deux mots manuscrits sur le réfrigérateur. « Je ne peux plus faire face à cette vie de cauchemar, d’angoisse », était-il notamment écrit. Évoquant un « acte désespéré », la jeune femme, qui affirmait avoir envisagé de se suicider la veille des faits, demandait également à reposer « dans la même tombe que son fils ».
Dépressive, titulaire du RSA, la jeune femme était menacée d’expulsion en octobre 2020 avec une dette de loyers de 7.000 euros. Membre des Témoins de Jéhovah, elle élevait seule son fils, qui n’avait pas été reconnu par son père. Sa fille de deux ans, qu’elle avait eue avec un autre homme, était chez son père au moment des faits.
Son fils avait fait l’objet de plusieurs « informations préoccupantes » à cause d’absences répétées à l’école, dont il avait changé à trois reprises en deux ans. Son institutrice avait un jour remarqué une bosse avec du sang sur son front, l’enfant indiquant que sa mère lui avait claqué la tête contre une porte. Le verdict est attendu vendredi.