canal hystériqueUn seul éleveur condamné pour sa participation au « commando » anti-ours

Commando anti-ours en Ariège : Un seul des trois éleveurs condamné

canal hystériqueUn éleveur ariégeois a été condamné à six mois de prison avec sursis pour sa participation à une vidéo dans laquelle des hommes cagoulés et armés menaçaient les ours des Pyrénées
20 Minutes avec AFP

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Le tribunal est arrivé à la conclusion qu’il était un des hommes cagoulés et armés qui ont menacé de reprendre la chasse à l’ours en Ariège. Rémi Denjean, éleveur et ancien dirigeant de l’association anti-ours ASPAP (association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège Pyrénées), a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis pour sa participation à la mise en scène vidéo, en mode nationalistes corses, diffusée en septembre 2017. Deux de ses co-prévenus, dont l’emblématique président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège Philippe Lacube, ont été relaxés.

Dans une seconde affaire, jugée en même temps et également liée à la présence de l’ours, un autre éleveur a été condamné à deux mois avec sursis pour des menaces contre un agent de l’Office français de la biodiversité, proférées le 25 août 2017.

Coups de feu

Ce jour-là, des agents de l’OFB procédaient à une expertise à Saleix, en Ariège, où des brebis avaient été tuées lors de l’attaque probable d’un ours. Des dizaines de coups de fusils avaient été tirées, à l’arrivée des agents et à chacun de leurs mouvements.

« Si mes brebis dérochaient, vous dérocheriez pareil », avait par ailleurs déclaré le prévenu à l’un des agents, en référence aux chutes d’ovins depuis des falaises quand elles se sentent menacées.

Depuis sa réintroduction dans les années 1990, alors que l’espèce était en voie d’extinction, les prédations de l’ours ont mis le feu aux poudres dans les Pyrénées françaises.

Chaque année, des centaines d’attaques sur les troupeaux sont recensées, les éleveurs sont indemnisés, mais l’opposition à l’ours grandit. En 2020, trois ours ont été tués par l’homme dans les Pyrénées et les défenseurs du plantigrade demandent leur remplacement, avec de nouveaux lâchers d’ours. Le dernier lâcher remonte à 2018.