Pas-de-Calais : Quatre migrants seront jugés pour « violences » sur des gendarmes

PROCESUn véhicule de gendarmerie a été pris pour cible alors qu’il s’approchait d’une plage depuis laquelle une soixantaine de migrants tentaient d’embarquer pour rejoindre illégalement la Grande-Bretagne

Parmi les 38 migrants placés en garde à vue, jeudi, quatre seront déférés ce vendredi en vue de leur comparution immédiate pour « violences aggravées » envers des gendarmes. Trois militaires ont en effet été blessés en empêchant une embarcation de prendre la mer à Oye-Plage, dans le Pas-de-Calais, a indiqué le parquet de Saint-Omer.

Ces quatre migrants, des Afghans et Albanais âgés d’une vingtaine d’années, doivent être jugés, mercredi, pour « violences aggravées commises sur des gendarmes », a indiqué le parquet, qui a demandé leur placement en détention provisoire.

« Le buggy des gendarmes s’est retourné »

Jeudi, vers 6h30, les gendarmes sont intervenus pour « contrecarrer une tentative de traversée maritime impliquant une soixantaine de migrants », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais. Lors de l’interception du matériel nautique, « les migrants se sont montrés agressifs en jetant des projectiles et en incendiant l’ensemble du matériel avant de prendre la fuite », a-t-elle ajouté.



Une heure plus tard, « la même brigade s’est à nouveau engagée sur ce secteur pour empêcher la mise à l’eau d’une seconde embarcation impliquant également une soixantaine de migrants ». Dans la manœuvre d’interception, alors qu’il était la cible de projectiles, « le buggy des gendarmes s’est retourné » et s’est retrouvé « pris à partie par les migrants qui ont porté des coups violents au véhicule », occasionnant notamment « la destruction de ses vitres ».

Trois gendarmes ont été blessés, « souffrant de blessures aux membres et au crâne », ils n’ont « pas été hospitalisés », mais « deux ont des ITT de trois et six jours », avait indiqué jeudi le parquet. Outre les quatre personnes jugées en comparution immédiate, les trente-quatre autres migrants interpellés dans la foulée ont été relâchés. Deux d’entre eux seront convoqués devant la justice ultérieurement.